Les années au pouvoir de celui qui était surnommé "le bulldozer" avaient été marquées par une répression des médias, de la liberté d'expression et de l'opposition politique
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a annoncé ce mardi la levée de l'interdiction des meetings politiques qui frappait l'opposition depuis 2016 dans ce pays d'Afrique de l'est, dans un nouveau signal d'ouverture et de rupture avec son autoritaire prédécesseur John Magufuli.
"D'autres réformes juridiques sont à venir pour garantir que les droits de tous les partis sont respectés", a-t-elle également promis.
En 2016, le président Magufuli avait interdit les rassemblements publics des partis politiques. Dans les faits, cette interdiction ne frappait que l'opposition, car le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l'indépendance en 1961, pouvait tenir des meetings où et quand il le souhaitait.
Nommée pour succéder à Magufuli dont elle était la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan a affiché sa rupture, tendant notamment la main à l'opposition, autorisant la réouverture de médias interdits et se disant prête à défendre la démocratie et les libertés fondamentales.