Sri Lanka : Accord partiel sur la restructuration de la dette

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Le président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe.

Cet accord, qui couvre jusqu'à 5,8 milliards de dollars de dette, devrait permettre à ce pays d'Asie du Sud de consacrer des fonds aux services publics essentiels et d'obtenir des financements pour son développement, a déclaré le cabinet du président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, dans un communiqué.

Le Sri Lanka avait fait défaut sur sa dette extérieure en avril 2022, après avoir épuisé ses réserves de devises étrangères, ce qui avait entraîné une crise économique sans précédent et la démission de l'ancien président Gotabaya Rajapaksa.

"Le Sri Lanka a conclu un accord final de restructuration de 5,8 milliards de dollars de dette avec le comité officiel des créanciers bilatéraux à Paris"

, selon le communiqué présidentiel, sans autres détails. Ce comité, basé à Paris, comprend la France, l'Inde et le Japon parmi ses membres. La Chine, le plus grand créancier bilatéral du Sri Lanka, n'en fait pas partie.

Cependant, le ministre adjoint des Finances du Sri Lanka, Shehan Semasinghe, présent en France pour les négociations, a dit espérer conclure aussi un accord avec la Chine.

"Nous sommes également en train de signer des accords bilatéraux de traitement de la dette entre le Sri Lanka et la Banque d'importation et d'exportation de Chine"

, a déclaré M. Semasinghe sur X.

La restructuration de la dette sri-lankaise est une condition posée pour un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI). Le 13 juin, le FMI a débloqué une dernière tranche de 336 millions de dollars sur un prêt de sauvetage de 2,9 milliards de dollars, conçu pour aider à rétablir les finances du pays sur quatre ans.

Les créanciers bilatéraux représentent 28,5 % de la dette extérieure du Sri Lanka, qui s'élève au total à 37 milliards de dollars, selon des données du trésor datant de fin mars. La part de la Chine atteint 4,66 milliards de dollars, sur un total de 10,58 milliards prêtés par d'autres pays créanciers.

À Colombo, des milliers d'enseignants des écoles publiques ont fait grève mardi pour demander une augmentation de salaire. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation dans la capitale.

Alors que le Sri Lanka doit organiser une élection présidentielle cette année, les partis d'opposition ont promis de renégocier les termes du plan de sauvetage du FMI.