La situation au Soudan, théâtre d'une guerre depuis avril 2023 entre les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo et l'armée menée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, a fait l'objet de discussions cette semaine en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Les frappes d'artillerie des FSR ont tué vendredi 30 personnes et blessé des dizaines d'autres dans la ville d'el-Facher, a indiqué à l'AFP une source médicale à l'hôpital universitaire de la capitale de la vaste région du Darfour-Nord.
L'hôpital universitaire est l'un des derniers à accueillir des patients dans la ville bombardée, où le personnel de santé et les organisations humanitaires ont affirmé que les deux camps attaquaient les hôpitaux de manière répétée.
Ces affrontements majeurs interviennent au lendemain de l'avertissement du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains, Volker Türk, sur le "risque élevé" de violences ethniques si cette ville tombait aux mains des paramilitaires.
Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils et bloqué l'aide humanitaire.
Dans l'État du Nil (nord), des témoins ont indiqué avoir vu les FSR "battre en retraite" face à une attaque de l'armée.
Au sud de la capitale, dans la région agricole d'Al-Jazira, les FSR ont visé les positions de l'armée avec des drones et de l'artillerie, l'armée répondant par des bombardements aériens, a indiqué à l'AFP une source au sein des FSR requérant l'anonymat.
Une source militaire a confirmé des combats dans cette zone.
Mohamed Hamdane Daglo a diffusé jeudi soir une vidéo s'adressant à l'Assemblée générale de l'ONU, quelques heures après que le général Abdel Fattah al-Burhane y a accusé les FSR d'entraver les efforts de paix.
La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes et a créé, selon les Nations unies, l'une des pires crises humanitaires de mémoire récente.