Alors que l'annonce de la résiliation des trois contrats d'association du groupe scolaire Al-Kindi est tombée comme un couperet, vendredi dernier, après plusieurs semaines d'échanges entre la Préfecture du Rhône et la direction de l'établissement, Maître Sefen Guez Guez, avocat du groupe scolaire Al-Kindi, s'interroge sur la politique menée par l'Etat vis-à-vis des établissements musulmans.
Dans une interview accordée à Anadolu, Maître Sefen Guez Guez, qui défend le groupe scolaire Al-Kindi avec d'autres avocats dont Maître Hakim Chergui, dénonce une décision injuste.
Pour l'avocat niçois, le traitement réservé aux établissements musulmans sous contrat interroge sur la politique menée par l'Etat en la matière, alors que le lycée Averroès de Lille et le collège Avicenne de Nice, ont déjà été visés dans les mois qui viennent de s'écouler.
Le message qui est fait passer ici, c'est que clairement la France considère que sa composante musulmane n'a pas à bénéficier des mêmes droits que les autres.
Deux poids, deux mesures
Cette décision s'inscrit, pour les citoyens de confession musulmane, dans une logique de relégation sociale qui, sous couvert de lutte contre le séparatisme, aura été voulue, préparée et implacablement mise en œuvre par l'Exécutif.
Du côté de Nice, le tribunal administratif a suspendu la fermeture du collège musulman Avicenne, visé lui aussi par un arrêté préfectoral.
À noter que le groupe scolaire Al-Kindi, qui accueille 617 élèves du CP à la Terminale, est ouvert depuis 2007 et a été régulièrement contrôlé par les services de l'Etat.