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Soudan: 21 morts sur un marché dans des tirs imputés aux paramilitaires

12:399/09/2024, Pazartesi
AFP
Des membres des forces armées soudanaises participent à un défilé militaire organisé à l'occasion de la Journée de l'armée à Gadaref, le 14 août 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des membres des forces armées soudanaises participent à un défilé militaire organisé à l'occasion de la Journée de l'armée à Gadaref, le 14 août 2024.

Vingt-et-une personnes ont été tuées dimanche dans des tirs imputés aux paramilitaires sur un marché de Sennar, dans le sud-est du Soudan, au lendemain du rejet par les dirigeants du pays d'une force indépendante pour protéger les civils.

Le Réseau des médecins soudanais a également rapporté que plus de 70 personnes ont été blessées dans cette attaque, qu'il a attribuée aux Forces de soutien rapide (FSR), les paramilitaires dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, en guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.


Le Soudan est ravagé depuis avril 2023 par un conflit sanglant entre l'armée et les forces paramilitaires, ayant déjà causé des dizaines de milliers de morts et déclenché l'une des pires crises humanitaires au monde.

L'État de Sennar, qui abritait déjà avant les combats plus d'un demi-million de déplacés selon l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM), relie le centre du Soudan au sud-est contrôlé par l'armée, où des centaines de milliers d'autres déplacés ont trouvé refuge.


En août, une attaque des paramilitaires avait fait au moins 80 morts dans une localité de cet État, avaient rapporté une source médicale et des témoins.

Des experts du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ont appelé vendredi au
"déploiement sans délai"
d'une force
"indépendante et impartiale"
pour la protection des civils dans le pays.

Crimes contre l'humanité


Ces experts ont affirmé que les belligérants soudanais avaient commis
"une série effroyable de violations des droits de l'Homme et de crimes internationaux, dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité".

La recommandation des experts concernant le déploiement d'une force indépendante a été rejetée par la diplomatie soudanaise, qui a dénoncé une
"violation flagrante de son mandat"
par la mission de l'ONU.

"La protection des civils reste une priorité absolue pour le gouvernement soudanais",
a affirmé le ministère des Affaires étrangères, accusant les
"milices de cibler systématiquement les civils et les institutions civiles".

Le ministère a estimé que
"le rôle"
du Conseil des droits de l'Homme devrait être de
"soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent"
, rejetant également l'appel à un embargo sur les armes.

La guerre, qui a entraîné le déplacement de plus de dix millions de personnes, y compris dans les pays voisins, a provoqué une grave crise humanitaire, selon l'ONU.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus a alerté dimanche:


Le degré d'urgence est choquant, tout comme l'est l'inaction pour endiguer le conflit et répondre aux souffrances causées.

Lors de sa visite à Port-Soudan (est), il a appelé
"le monde à se réveiller et à aider à tirer le Soudan du cauchemar dans lequel il vit", se disant alarmé par le "quasi-effondrement d'une grande partie du système de santé".

Selon lui, environ 70 à 80 % des infrastructures sanitaires ne fonctionnent pas pleinement, et le secteur humanitaire, qui avait réclamé 2,7 milliards de dollars d'aide pour 14,7 millions de Soudanais dans le besoin, n'a récolté que moins de la moitié.


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