Séoul: récupération en mer de débris d’une présumée fusée spatiale nord-coréenne

14:5831/05/2023, mercredi
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Crédit photo: Polycopié / Ministère sud-coréen de la Défense / AFP
Crédit photo: Polycopié / Ministère sud-coréen de la Défense / AFP

Le Comité des chefs d'état-major interarmées de la Corée du Sud a déclaré, mercredi, qu'il "menait une opération de récupération des débris en mer, qui pourraient être ceux d’une fusée spatiale nord-coréenne".

L'armée a affirmé que
“la prétendue fusée spatiale, qui a été tirée par la Corée du Nord vers le sud ce mercredi matin à 06 h 29, est retombée en mer Jaune à 200 km à l'ouest de l'île sud-coréenne d'Eocheong située à 60 km à l'ouest de la ville portuaire de Gunsan, dans la province du Jeolla du Nord“
, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Il est prévu que l'armée vérifie de manière approfondie le projectile,
“une fois que la récupération aura été achevée, les spécifications et la performance des moteurs de la fusée, la provenance des pièces détachées de pays étrangers et le niveau des technologies appliquées par la Corée du Nord seront plus clairement élucidés“
, selon la même source.

L'agence Yonhap a également fait savoir que
"la Corée du Nord a lancé la fusée spatiale près de la région de Dongchang-ri dans la province de Pyongyang du Nord, ce matin".

La fusée s’est abîmée dans la mer occidentale après un vol anormal, et l’armée sud-coréenne recherche activement les débris restants.

Yonhap a également publié des images de pièces reliant le premier et deuxième étage de la fusée, selon les estimations de l'armée sud-coréenne.


Le Conseil de sécurité nationale sud-coréen a, pour sa part, condamné le lancement du satellite militaire, qualifiant la décision de
"provocation grave qui menace la paix dans la péninsule coréenne".

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le bureau présidentiel après la réunion d'urgence du Conseil de sécurité nationale dans la capitale Séoul.


Les membres du Comité permanent du Conseil de sécurité ont souligné que
“ce lancement constituait une violation importante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et une grave provocation menaçant la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et au sein de la communauté internationale et l'ont condamné indépendamment de son succès ou non"
.

Dans le même contexte, le Japon a déposé une protestation auprès de la Corée du Nord contre le lancement, le porte-parole du gouvernement japonais Hirokazu Matsuno a déclaré que
"Les autorités compétentes analysent le projectile pour déterminer s’il s’agit d’un missile transportant un satellite"
.

Plus tôt dans la journée, la Corée du Nord a admis que sa nouvelle fusée, Chollima-1, qui transportait un satellite de reconnaissance militaire, Malligyong-1, s'était abîmée en mer occidentale de Corée.

Selon l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) a rapporté l'annonce de l'Administration nationale du développement aérospatial (NADA) de Pyongyang, qui a affirmé que
"l'agence nationale de développement spatial a lancé la fusée, mais l'opération a échoué à cause d'une panne anormale du moteur lors de la deuxième étape du lancement"
.

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