Le Rwanda a prévenu mardi que l'accord controversé sur les migrants conclu avec le Royaume-Uni, mais abandonné par le nouveau gouvernement britannique, ne prévoyait pas la restitution des fonds déjà versés par Londres.
Le dirigeant travailliste a affirmé que le projet, élaboré par le précédent gouvernement conservateur, était "mort et enterré".
Or, Londres a déjà versé 240 millions de livres sterling (280 millions d'euros) à Kigali dans le cadre de ce plan depuis que l'ex-Premier ministre Boris Johnson l'a annoncé en avril 2022.
Mais en avril, le Parlement britannique l'a approuvé après une interminable bataille entre la chambre haute, réticente face à ce texte controversé, et la chambre basse.
De l'ONU aux Églises chrétiennes, les appels s'étaient ensuite multipliés pour exhorter le Royaume-Uni à renoncer à ce projet.
Alain Mukuralinda martelle:
Que ce soit clair, le remboursement de l'argent n'a jamais fait partie de l'accord.
L'accord a été soumis aux tribunaux et a même été amendé après les résultats des tribunaux.
Le parti travailliste britannique avait affirmé avant les élections du 4 juillet qu'il abandonnerait ce programme, conçu, selon l'ancien gouvernement conservateur, pour dissuader les nombreux migrants qui tentent de traverser la Manche pour se rendre au Royaume-Uni à bord de bateaux en provenance notamment du nord de la France.
M. Starmer a annoncé sa suppression lors de sa première conférence de presse après la victoire écrasante du Labour.
L'immigration est devenue une question politique de plus en plus centrale depuis que la Grande-Bretagne a quitté l'Union européenne en 2020, en grande partie sur la base d'une promesse de "reprendre le contrôle" des frontières du pays.
Mais des groupes de défense des droits accusent le président Paul Kagame, au pouvoir depuis 24 ans, de régner dans un climat de peur ainsi que d'étouffer la dissidence et la liberté d'expression.
Des élections présidentielles et législatives y sont prévues le 15 juillet, et la réélection de Paul Kagame est attendue.