Crédit Photo : GUILLEM SARTORIO / AFP
Des personnes participent à la Marche du souvenir dans le cadre des commémorations du 30e anniversaire du génocide des Tutsis à Kigali, le 11 avril 2024.
Le Rwanda a indiqué lundi avoir "pris note" de l'intention du Royaume-Uni de mettre fin à un accord migratoire controversé conclu entre Kigali et la Grande-Bretagne, visant à dissuader les demandeurs d'asile de traverser la Manche à bord de petites embarcations pour venir s'installer au Royaume-Uni.
Le Rwanda et le précédent gouvernement conservateur britannique ont signé un accord en avril 2022 pour faciliter le transfert de certains migrants arrivant au Royaume-Uni à travers la Manche vers le Rwanda, en vue de l'examen de leur demande d'asile.
Lors de sa première conférence de presse, le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a toutefois indiqué qu'il ne poursuivrait pas la politique du précédent gouvernement consistant à expulser les demandeurs d'asile vers le Rwanda.
"Je ne suis pas prêt à continuer avec des artifices qui n'ont pas d'effet dissuasif"
, a déclaré Keir Starmer en faisant référence à l'accord.
Dans un communiqué, le Rwanda a indiqué avoir pleinement respecté sa part de l'accord.
"Le Rwanda a pleinement respecté sa part de responsabilité dans l'accord, y compris sur le plan financier. Nous restons déterminés à trouver des solutions à la crise mondiale des migrations, notamment en offrant la sécurité, la dignité et des opportunités aux réfugiés et aux migrants qui viennent dans notre pays"
, indique le bureau du porte-parole du gouvernement rwandais dans un communiqué.
La Grande-Bretagne a proposé un investissement initial de 120 millions de livres (153,6 millions de dollars) pour faciliter la mise en œuvre de l'accord quinquennal. Cependant, l'accord a fait l'objet de litiges juridiques en Grande-Bretagne. La Cour suprême a statué que le projet était illégal.
En avril de cette année, les législateurs britanniques sortants ont adopté le projet de loi sur la sécurité du Rwanda, ouvrant ainsi la voie à son entrée en vigueur, malgré les inquiétudes croissantes des partis d'opposition et des organisations caritatives représentant les demandeurs d'asile.
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