Pakistan: le parti d'opposition campe dans la capitale pour exiger la libération d'Imran Khan

17:1926/11/2024, Salı
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Des policiers tirent des grenades lacrymogènes pour disperser des partisans du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) lors d'une manifestation réclamant la libération de l'ancien premier ministre Imran Khan, dans la zone rouge d'Islamabad, le 26 novembre 2024.
Crédit Photo : Aamir QURESHI / AFP
Des policiers tirent des grenades lacrymogènes pour disperser des partisans du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) lors d'une manifestation réclamant la libération de l'ancien premier ministre Imran Khan, dans la zone rouge d'Islamabad, le 26 novembre 2024.

Des milliers de partisans du principal parti d'opposition au Pakistan ont installé un campement à Islamabad mardi pour exiger la libération de leur leader emprisonné, l'ancien Premier ministre Imran Khan.

Ces manifestations ont donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité, causant plusieurs morts au cours des deux derniers jours.


Le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) a annoncé que les manifestants ne quitteraient pas la célèbre place
"D Chowk"
, située au cœur de la capitale et reliant les bâtiments du Président, du Parlement, de la Cour suprême et du Premier ministre,
"jusqu'à de nouvelles instructions"
d’Imran Khan.

"Notre leader nous a toujours enseigné la paix. Nous ne quitterons pas D Chowk tant qu’Imran Khan ne nous en donnera pas l’ordre,"
a déclaré Ali Amin Gandapur, chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa gouvernée par le PTI, lors d’un discours adressé aux manifestants à Islamabad.

Le PTI a lancé des rassemblements depuis plusieurs régions du Pakistan à partir de samedi soir, le principal convoi partant de Peshawar dimanche, avant d’atteindre Islamabad mardi matin.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux par les partisans de Khan montrent des manifestants célébrant leur arrivée à D Chowk, dans la
"Zone rouge"
, lieu de rassemblement annoncé par le PTI pour la troisième journée de manifestations.

Tôt dans la matinée, le gouvernement a fait appel à l’armée pour rétablir l’ordre, à la suite de violents affrontements signalés aux abords de la capitale.


Des images diffusées par la chaîne locale Geo News montrent la police tirant des grenades lacrymogènes sur des centaines de manifestants parvenus à proximité de la Zone rouge. En réponse, les protestataires ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre.

La chaîne a également rapporté que la police avait dispersé plus de 200 militants du PTI qui tentaient de pénétrer dans la Zone rouge après des affrontements.


Bushra Bibi, épouse d’Imran Khan, qui mène la marche de protestation avec le chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa, a demandé aux forces de sécurité de cesser les tirs de gaz lacrymogène contre les manifestants.

Dans une vidéo publiée sur le compte officiel du PTI, Bushra Bibi, voilée d’un foulard blanc, appelle à cesser ces attaques, affirmant que les manifestants sont
"entièrement pacifiques"
.

Le chef de la police d'Islamabad, Nasir Rzivi, a averti que toute personne entrant dans la Zone rouge serait arrêtée. Mardi matin, les médias locaux ont partiellement occulté les manifestations, réduisant la couverture médiatique des événements.

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