Crédit photo: Sébastien KITSA MUSAYI / AFP
Cette attaque a eu lieu dans un quartier périphérique d'Oicha, une localité du territoire de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, où les assaillants ont tué et pillé.
"Jusqu'à présent, nous avons compté 20 corps... La tension est vive, les ADF ont endeuillé une fois de plus Oicha"
, a indiqué par téléphone à l'AFP Nicolas Kikuku, le bourgmestre de la ville.
"Dans l'intervalle, nous avons transporté 26 corps à la morgue de l'hôpital général d'Oicha"
, a ajouté Darius Syaira, rapporteur de la société civile du territoire de Beni. Selon lui, les victimes se composent de 12 mineurs et 14 adultes, principalement tués par des armes blanches.
M. Syaira a également signalé une vive tension à Oicha, où des manifestants ont incendié des véhicules humanitaires qui s'apprêtaient à distribuer de la nourriture.
"Nous ne voulons pas d'aide humanitaire, nous voulons la sécurité"
, a déclaré l'un des manifestants en réponse à la question de savoir pourquoi les habitants avaient pris pour cible ces camions.
Les ADF (Forces démocratiques alliées) sont à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, implantés dans l'est de la RDC depuis les années 1990, où ils sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils. En 2019, ils ont prêté allégeance à Daesh, qui revendique certaines de leurs actions et les désigne comme sa
"province d'Afrique centrale"
(Iscap en anglais).
De l'autre côté de la frontière, en Ouganda, les autorités les accusent d'avoir tué trois personnes, dont deux touristes étrangers, le 17 octobre dans le parc Queen Elizabeth. Daesh a revendiqué cette attaque le lendemain.
L'Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe fin 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, mais n'ont pas encore réussi à mettre fin aux attaques du groupe.
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