Présidentielle au Mexique: les candidates planchent sur l'économie

12:2820/04/2024, samedi
MAJ: 20/04/2024, samedi
AFP
Cette combinaison d'images créées le 17 avril 2024 montre la candidate présidentielle de l'opposition Xochitl Galvez (G), du parti de la coalition Fuerza y Corazon por Mexico, assistant à un rassemblement alors qu'elle lance sa campagne dans la première minute de la période électorale mexicaine à Fresnillo, la municipalité la plus insécurisée du Mexique, dans l'État de Zacatecas, au Mexique, le 1er mars 2024, et Claudia Sheinbaum, candidate de gauche à l'élection présidentielle mexicaine, saluant de la main une réunion avec des hommes d'affaires à l'hôtel Hilton de Mexico, le 15 avril 2024.
Crédit Photo : ALFREDO ESTRELLA, ULISES RUIZ / AFP
Cette combinaison d'images créées le 17 avril 2024 montre la candidate présidentielle de l'opposition Xochitl Galvez (G), du parti de la coalition Fuerza y Corazon por Mexico, assistant à un rassemblement alors qu'elle lance sa campagne dans la première minute de la période électorale mexicaine à Fresnillo, la municipalité la plus insécurisée du Mexique, dans l'État de Zacatecas, au Mexique, le 1er mars 2024, et Claudia Sheinbaum, candidate de gauche à l'élection présidentielle mexicaine, saluant de la main une réunion avec des hommes d'affaires à l'hôtel Hilton de Mexico, le 15 avril 2024.

La favorite de l'élection présidentielle du 2 juin au Mexique Claudia Sheinbaum a salué vendredi "la solidité de l'économie" du pays, tandis que sa rivale de centre-droit Xochitl Galvez a promis un pays de "classe moyenne" et d'entrepreneurs.

Les deux candidates se sont succédé sans se croiser à la tribune de la Convention bancaire annuelle organisée à Acapulco, célèbre station balnéaire de la cote Pacifique détruite fin octobre par un puissant ouragan.


Endettement et inflation sous contrôle, investissements étrangers record, force du peso : la candidate de la gauche au pouvoir Claudia Sheinbaum a salué les bons résultats de
"l'austérité républicaine"
mise en place par son mentor, le président sortant Andres Manuel Lopez Obrador.

Nous n'allons pas augmenter le déficit, ni de manière importante la dette.

Une éventuelle réforme fiscale pour augmenter les recettes devrait être
"consensuelle",
a-t-elle avancé, avant d'ajouter :
"Pour le moment nous ne sommes pas en train de penser à une réforme fiscale".

La précédant sur l'estrade, sa rivale de l'opposition Xochitl Galvez a accusé le gouvernement de gauche de menacer le mouvement de relocalisation des entreprises étrangères le long de la frontière avec les Etats-Unis ("nearshoring").


"Six ans de plus avec Morena (ndlr: le parti au pouvoir) et le nearshoring s'en va",
a-t-elle lancé.

Elle a suggéré la création d'une
"agence nationale pour l'entrepreneuriat et l'innovation",
accusant le gouvernement de
"haïr"
les entrepreneurs.

Elle a également plaidé pour une
"agence binationale"
des douanes avec les Etats-Unis pour lutter contre l'importation d'armes américaines au Mexique et l'exportation de drogues.

Vainqueure à l'applaudimètre des banquiers, Mme Galvez a enfin souhaité le retour de capitaux privés dans l'entreprise d'Etat pétrolière Pemex, très lourdement endettée. Elle a suggéré en outre que Pemex étende ses activités à l'hydrogène et aux énergies renouvelables.


Outsider, le troisième candidat Jorge Alvarez Maynez (Mouvement citoyen, centre) a dénoncé les pouvoirs croissants accordés par le pouvoir à l'armée: "La militarisation (...) est un instrument pour l'étatisation de l'économie".


En clôture, le président de gauche Lopez Obrador a détaillé ses bons résultats macro-économiques, soulignant l'importance de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis et le Canada:
"Nous avons besoin mutuellement les uns des autres".

"Je prends congé de vous. Vous m'avez très bien traité, avec respect. Je vous ai également traité avec respect",
a lancé le président de gauche aux banquiers, qui l'ont applaudi. Il avait pu préoccuper les milieux d'affaires à son arrivée au pouvoir fin 2018.

À lire également :


#Mexique
#Présidentielle
#économie