Bandanas rouges autour de la tête, des centaines de personnes ont manifesté mercredi dans les rues de Bangkok, deux ans jour pour jour après le coup d'État qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.
Les manifestants ont crié et tendu des pancartes vers le ciel devant les murs pâles de l'ambassade birmane en Thaïlande, tandis qu'en Birmanie, la journée a été marquée par un silence inhabituel dans les rues désertées de Rangoun.
Depuis que les militaires ont pris le pouvoir en 2021, une violente répression a permis d'étouffer la dissidence, alors même que des groupes armés mènent le combat contre la junte dans de plusieurs parties du pays.
La police thaïlandaise a observé les quelque 400 manifestants, n'intervenant le plus souvent que pour les éloigner de la circulation.
Des rappeurs et une petite troupe de théâtre ont contribué à énergiser la foule, beaucoup de manifestants effectuant le salut à trois doigts, symbole des manifestations.
Certains étaient juchés sur des rampes, des enfants souriants étaient hissés sur leurs épaules, à côté de portraits de l'ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi.
Il y a quelques temps, en Birmanie, l'un des amis d'université de Zai a été arrêté après avoir manifesté, raconte-t-il, et jeté en prison pour cinq ans.
Depuis la prise de pouvoir de l'armée, des pans du pays sont en proie à un violent conflit entre forces armées et milices rebelles.