La Chine a mené dimanche des "patrouilles de combat" en mer de Chine méridionale contestée, théâtre de récents incidents avec les Philippines, au moment où ce pays organise des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, le Japon et l'Australie.
Ces derniers mois, les tensions entre la Chine et les Philippines qui affirment de plus en plus fermement leurs revendications territoriales ont atteint des niveaux inégalés depuis des années.
Une série d'incidents près de récifs disputés donne régulièrement lieu depuis fin 2023 à une montée des tensions entre Pékin et Manille.
Les opérations ont rassemblé des unités navales et aériennes des quatre pays, avec des exercices de communications, de photos et des tactiques de division, ont-ils précisé.
L'ambassade du Japon à Manille a également indiqué dans un communiqué que des entraînements contre une guerre sous-marine étaient aussi inclus dans l'opération conjointe.
Les exercices navals et le sommet sont intervenus après plusieurs accrochages entre navires chinois et philippins près d'atolls au large des Philippines ces derniers mois.
Canons à eau
La semaine dernière, trois soldats philippins ont ainsi été blessés lors d'un accrochage avec les garde-côtes chinois qui avaient bloqué et endommagé leur navire à l'aide de puissants canons à eau au large d'un des récifs disputés, l'atoll Second Thomas.
Pékin affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles en mer de Chine méridionale.
D'autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) ont des prétentions concurrentes en mer de Chine méridionale et chacun contrôle plusieurs îles.
Pékin avait dénoncé cette décision, estimant notamment non-conforme la procédure philippine auprès de cette juridiction.
Ces dernières années, la Chine a construit des îles artificielles en mer de Chine qu'elle a militarisées pour renforcer ses positions.
Dans le même temps, les Philippines et le Japon ont entamé des pourparlers en vue d'un pacte de défense qui permettrait aux deux pays de déployer des troupes sur leurs territoires respectifs. Manille a déjà conclu un accord similaire avec l'Australie et les États-Unis.