Palestine occupée : 9 450 Palestiniens interpellés par l'armée israélienne depuis le début de la guerre

16:3830/06/2024, dimanche
MAJ: 30/06/2024, dimanche
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De la fumée s'échappe d'une zone ciblée par un bombardement israélien dans le quartier de Shujaiya, dans la ville de Gaza, le 28 juin 2024.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
De la fumée s'échappe d'une zone ciblée par un bombardement israélien dans le quartier de Shujaiya, dans la ville de Gaza, le 28 juin 2024.

Le nombre de détenus palestiniens en Palestine est passé à 9 450 depuis le 7 octobre dernier, après que l'armée israélienne a arrêté 20 Palestiniens au cours des deux derniers jours, tandis qu'une institution palestinienne accusait Israël d'"affamer" les prisonnières.

La Commission pour les affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens (qui dépend de l'Autorité palestinienne) et le Club des prisonniers palestiniens (organisation indépendante, non gouvernementale) ont déclaré mardi, dans un communiqué commun consulté par Anadolu, que
"les forces d'occupation israéliennes ont arrêté plus de 9 450 citoyens, y compris Jérusalem, depuis le début de la guerre de génocide et d'agression globale contre notre peuple".

Le communiqué indique qu'
"au cours des deux derniers jours, les forces d'occupation ont arrêté au moins 20 citoyens, dont des frères et d'anciens prisonniers".

Les arrestations ont été réparties entre les gouvernorats d'Hébron (sud), de Tulkarem-Naplouse (nord) et de Jérusalem.

Selon le communiqué, au cours des campagnes d'arrestation,
"des raids massifs et des actes de torture, des passages à tabac sévères et des menaces contre les détenus et leurs familles se sont poursuivis, en plus du sabotage et de la destruction généralisés des maisons des citoyens".

Dans un communiqué distinct, l'Autorité des Affaires des Prisonniers a déclaré qu'Israël mène une
"guerre de famine"
contre les femmes palestiniennes emprisonnées.

Elle a ajouté que les prisonnières
"luttent contre la faim, la privation de nourriture et le droit au traitement (...) en plus des violences physiques et de l'oppression auxquelles elles sont exposées lors de leur arrestation et jusqu'à leur arrivée en prison, ainsi que de la guerre psychologique et du harcèlement lors de fouilles à nu."

Et de poursuivre:


La politique de torture et de châtiments imposée aux prisonnières n'est pas une nouveauté, mais sa gravité et son intensité ont doublé depuis le 7 octobre 2023.

Selon la Commission, le nombre actuel de femmes détenues est de 78, dont 71 à la prison de Damoun, dont 3 originaires de la Bande de Gaza.


Parallèlement à sa guerre dévastatrice contre Gaza depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a étendu ses incursions et ses opérations en Palestine, faisant 553 morts Palestiniens, dont 133 enfants, en plus d'environ 5 300 blessés, selon des sources officielles palestiniennes.


Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre contre Gaza qui a fait plus de 124 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.


Tel Aviv continue cette guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour y mettre fin immédiatement, et les ordres de la Cour internationale de Justice de mettre un terme à l'invasion de Rafah (sud), de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et d'améliorer la situation humanitaire à Gaza.

Israël conteste également la demande du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, d'émettre des mandats d'arrêt contre son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant pour leur responsabilité dans les
"crimes de guerre"
et les
"crimes contre l'humanité"
à Gaza.

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