Le parti de l'ancien Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a exigé mardi une "enquête crédible" pour identifier les responsables des incendies criminels et des fusillades lors des dernières manifestations, accusant les services de renseignement d'en être à l'origine.
Plusieurs bâtiments gouvernementaux ont été incendiés, des symboles militaires détruits et des routes bloquées.
Au moins neuf personnes ont été tuées, plus de 7.000 personnes ont été arrêtées, et au moins 19 hauts responsables du parti de M. Khan, accusés d'avoir fomenté les émeutes, ont été interpellés à leur domicile lors de descentes nocturnes.
Depuis son éviction du poste de Premier ministre en avril 2022, Imran Khan, qui mène campagne pour l'organisation d'élections anticipées dans l'espoir de revenir au pouvoir, a multiplié les attaques contre la puissante armée pakistanaise qui contrôle les services de renseignement du pays.
Lundi, de hauts gradés de l'armée ont promis de traduire devant des tribunaux militaires les personnes impliquées dans les dommages causés aux installations militaires.
Le Premier ministre Shehbaz Sharif a de son côté prévenu que les tribunaux antiterroristes seraient davantage ouverts pour juger les personnes accusées d'avoir eu un comportement hostile à l'État pendant les manifestations.
Imran Khan, ancien joueur vedette de cricket, a été arrêté le 9 mai à Islamabad avant d'être remis en liberté sous caution trois jours plus tard, après que la Cour suprême eut jugé son arrestation illégale.