Pakistan : au moins 143 morts en avril à cause des fortes pluies

16:2530/04/2024, الثلاثاء
AFP
Une vue d'ensemble le la rivière Jhelum débordante après de fortes pluies à Muzaffarabad dans le Cachemire administré par le Pakistan le 29 avril 2024.
Crédit Photo : Sajjad QAYYUM / AFP
Une vue d'ensemble le la rivière Jhelum débordante après de fortes pluies à Muzaffarabad dans le Cachemire administré par le Pakistan le 29 avril 2024.

Au moins 143 personnes sont décédées en avril au Pakistan en raison des précipitations et des orages, la quantité de pluie tombée depuis le début du mois étant deux fois et demie plus élevée qu'à l'habitude, ont annoncé mardi les autorités locales.

D'intenses précipitations, inhabituelles en cette saison, ont provoqué des crues subites et ont entraîné l'effondrement de nombreuses habitations. De nombreuses personnes ont également été tuées par la foudre.


Le volume de pluie a dépassé
"de 164% les niveaux normaux en avril, ce qui est très inhabituel"
, a déclaré à l'AFP Zaheer Ahmad Babar, porte-parole du Service météorologique pakistanais.
"Ces modèles de précipitations irréguliers (sont) une conséquence directe du changement climatique"
, a-t-il ajouté.

Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde avec 240 millions d'habitants, figure parmi les plus menacés par le dérèglement climatique. Il est de plus en plus vulnérable face aux phénomènes météorologiques extrêmes et la mousson, qui arrive normalement au début juillet, est souvent destructrice.

Le bilan le plus lourd, avec 83 morts dont 38 enfants, concerne la province du Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays, où 3.500 habitations ont été endommagées.
"Les victimes ont résulté de l'effondrement des toits et de glissements de terrain",
a indiqué mardi à l'AFP Anwar Shahzad, porte-parole de l'Autorité provinciale de gestion des catastrophes.

Au Pendjab, province la plus peuplée et grenier à céréales de ce pays pauvre d'Asie du Sud, des averses de grêle ont détruit des récoltes de blé, denrée de base pour la population.

L'agriculture pakistanaise doit s'adapter à cette nouvelle saisonnalité, estime Maryam Shabbir Abbasi, experte des questions environnementales.
"Nous devrions modifier en conséquence nos calendriers (de plantations et de récoltes) pour éviter les dommages causés par ces précipitations sans précédent"
, dit-elle à l'AFP.

Vingt-et-une personnes ont été tuées au Pendjab en avril, selon les autorités provinciales, dont des paysans frappés par la foudre alors qu'ils récoltaient du blé. Au Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays, au moins 21 personnes sont mortes, dont sept foudroyées, et des écoles ont dû être temporairement fermées.

Enfin, 14 personnes sont mortes au Cachemire pakistanais (Nord) et au moins quatre ont été tuées dans des accidents de la route provoqués par des routes inondées dans la province du Sind (Sud). Lors de l'été 2022, des inondations inédites avaient submergé un tiers du pays, affectant plus de 33 millions de personnes et faisant plus de 1.700 morts.


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