Le chef du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (UNOCHA), Martin Griffiths, a déclaré ce mardi qu'il avait le sentiment d'avoir quitté son poste avant d'avoir terminé sa mission.
Il a indiqué qu'il manque toujours 41 milliards de dollars, sur les 49 milliards dont l'ONU estime avoir besoin, déclarant:
La situation n'a jamais été aussi difficile.
Le haut responsable onusien a expliqué que certaines crises sur la scène internationale restent à l'ordre du jour pendant une longue période, alors qu'une nouvelle crise en éclipse une autre, faisant observer que lorsqu'il a pris ses fonctions en 2021, l'accent était mis sur l'Éthiopie, puis sur l'Afghanistan, et avec le début de la guerre en Ukraine, ce conflit a accaparé toute l'attention du monde.
Il a souligné que la situation actuelle à l'échelle internationale est pire que celle qui prévalait à sa nomination à son poste de chef humanitaire de l'ONU en 2021.
Martin Griffiths a souligné, par ailleurs, que l'accord céréalier de la mer Noire, dans lequel la Türkiye s'est impliquée pleinement avec son rôle de médiateur, représente une victoire pour la diplomatie humanitaire, déclarant:
Cet accord peut démontrer que les ennemis peuvent s'unir pour le bien du monde.
Le diplomate britannique a indiqué, en ce sens, que le taux de malnutrition chez les enfants de Gaza est en hausse. De plus, il a déclaré:
Que se passera-t-il si vous ne donnez pas suffisamment de nourriture aux gens ? Ils vont tomber malades avant de mourir.
Martin Griffiths a indiqué que la priorité devrait être donnée à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza plutôt qu'à l'entrée de produits du secteur privé, soulignant que les Gazaouis n'ont pas l'argent nécessaire pour acheter ces produits.