Crédit Photo : JUAN BARRETO / AFP
Le chef d'Etat vénézuélien, Nicolas Maduro.
Le chef d'Etat vénézuélien Nicolas Maduro, qui brigue un troisième mandat de six ans lors de la présidentielle de dimanche, a accusé lundi des médias internationaux, d'être des "sicarios (tueurs à gages) du mensonge".
"Ils ont essayé mille fois de nous rendre invisibles, maintenant l'opération est menée par des tueurs à gages, les tueurs à gages du mensonge, l'agence EFE d'Espagne, l'agence AFP, l'agence AP (Associated press, USA), CNN et plusieurs chaînes de télévision d'ici. Une fois de plus, nous connaissons l'histoire, j'ai déjà vu ce film"
, a lancé M. Maduro lors d'un rassemblement à San Cristobal (sud-ouest), à la frontière avec la Colombie.
Le président accusent les médias de le censurer et de manipuler
les informations sur sa campagne électorale.
"Ils crient déjà à la fraude. Personne ne va entacher le processus politique. S'ils grillent le feu (rouge), ils le regretteront pendant 200 ans et ce sera la dernière erreur de leur vie, ce sera leur dernière erreur politique, il y aura une justice contre les fascistes"
, a-t-il poursuivi.
Le président Maduro a déjà martelé à deux reprises la semaine dernière des agences et des médias internationaux, qu'il a qualifiés d'
et de
d'un plan de l'opposition visant à dénoncer les fraudes qui seraient commises lors des élections du 28 juillet.
Dimanche, M. Maduro affrontera dans les urnes Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat de l'opposition.
Au cours de la campagne, qui s'achève officiellement jeudi, une centaine d'opposants ont été arrêtés, selon les organisations de défense des droits humains. Le gouvernement a dénoncé plusieurs projets d'assassinat du président et des complots visant à renverser le gouvernement.
L'Association de la presse étrangère (APEX) a rejeté les attaques verbales formulées par Nicolas Maduro. Et de déclarer:
Nous demandons de ne pas impliquer la presse internationale dans le débat politique ou dans des accusations infondées.
Le Venezuela occupe la 156e place sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).
Selon le Collège national des journalistes (CNP), plus de 400 médias ont fermé leurs portes au Venezuela au cours des 20 dernières années. Le gouvernement a retiré des ondes la chaîne populaire RCTV et a ordonné le retrait par les opérateurs de câble de CNN en Espagnol, Deutsche Welle et des chaînes colombiennes NTN24 et RCN.
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