Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev. Crédit photo: IHA
L’ancien président et numéro deux du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré vendredi que la Russie devrait repousser les menaces dont elle fait l’objet, le plus loin possible, "jusqu'aux frontières de la Pologne (membre de l’Otan et voisine de l’Ukraine) s’il le faut".
Medvedev a ajouté, dans un message posté sur Telegram, à l'occasion du premier anniversaire du déclenchement de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, qu’il faudrait "
repousser les frontières des menaces contre notre pays le plus loin possible, jusqu’aux frontières de la Pologne, s’il le faut"
.
Il a assuré:
La victoire de la Russie en Ukraine sera suivie de négociations difficiles et tendues.
"Nous vaincrons. Nous voulons tous que cela se produise le plus vite possible. Et ce jour viendra. Nous reprendrons tous nos territoires et protégerons notre peuple"
, a poursuivi Medvedev.
Il a souligné que
"les principales motivations des ennemis de la Russie sont claires, ils veulent l'affaiblir autant que possible, et ne sont nullement intéressés de mettre fin au conflit".
Medvedev a déclaré que
"les négociations qui suivront la victoire de la Russie dans cette guerre n'incluent peut-être pas de conditions relatives aux frontières, mais elles seront longues, difficiles et tendues".
Selon le haut responsable russe,
il est probable que l'Ukraine maintienne sa position
"anti-russe"
, et pourrait se transformer en une tentative de
"provoquer un conflit mondial".
La Pologne partage de longues frontières avec l'Ukraine et la Biélorussie, l'allié de Moscou.
Toute agression aux frontières de la Pologne mettra pour la première fois la Russie en conflit direct avec l'Otan.
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
Pour mettre un terme à son opération, la Russie pose comme préalable, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".
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