Dans son bilan annuel, la Direction générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a révélé que les opérations sécuritaires menées ont permis le traitement de 99.513 affaires, l'interpellation de 130.212 individus, dont 305 étrangers, relevant que les tendances de la criminalité durant l'année 2023 ont montré un recul notable du nombre des affaires répressives enregistrées avec moins de 10%, pour un total de 738.748 affaires, permettant de repérer et de déférer 723.874 individus devant les différents parquets, alors que les statistiques de la criminalité violente ont globalement baissé.
Le taux de résolution des crimes commis a continué à enregistrer des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant à 95% du total des affaires enregistrées et à 92% des crimes violents. Ce sont autant d'indicateurs qualitatifs résultant principalement du développement des mécanismes d'enquête pénale, de la consécration du rôle primordial de la police scientifique et technique dans les enquêtes réalisées, outre la dénonciation immédiate des crimes par les victimes et les témoins, ce qui a grandement contribué à la baisse des indicateurs des "crimes de l'ombre" et à la répression des personnes impliquées.
Pour ce qui est des affaires de sextorsion, les services de la sûreté nationale ont enregistré au cours de cette année 508 affaires, en augmentation de 18% par rapport à l'année précédente, ayant conduit à l'interpellation de 182 personnes impliquées dans ce genre de crimes à l'encontre de 515 victimes, dont 109 étrangers.
Concernant la lutte contre les réseaux spécialisés dans la migration clandestine transfrontalière, les efforts de la sûreté nationale ont débouché à l'arrestation de 28.863 candidats, dont 18.820 étrangers de différentes nationalités, le démantèlement de 121 réseaux criminels et l'interpellation de 594 organisateurs et intermédiaires. Il a été aussi procédé à la saisie de 707 faux documents de voyage ou pièces d'identité et de 215 embarcations utilisées dans l'organisation des opérations de migration.
Pour ce qui est des crimes financiers et économiques, les services de la DGSN ont poursuivi le renforcement et le développement des techniques d'enquête pénale dans ce genre de crimes, aussi bien au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), que de ses quatre brigades régionales de la police judiciaire à Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech.
S'agissant des crimes de faux monnayage, d'usage frauduleux des moyens de paiement et de trafic de devises, les services sécuritaires ont traité durant l'année en cours 38 affaires relatives au trafic de devises, 57.980 affaires portant sur des infractions à la législation régissant les chèques (-1,5%), 153 affaires de fraude et de fraude aux moyens de paiement et 151 autres relatives à la falsification de monnaies et de devises.
Enfin, sur le volet de la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et l'apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 29 individus devant le parquet compétent, sans compter les cellules terroristes démantelées par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), parmi lesquelles figure celle impliquée dans le meurtre d'un fonctionnaire de police à Casablanca.