Mali: les Mouvements de la CMA fusionnés en une seule entité politique et militaire

11:279/02/2023, jeudi
MAJ: 9/02/2023, jeudi
AA
Crédit Photo: AA
Crédit Photo: AA

Il s'agit notamment du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), dirigé par Bilal Ag Acherif, du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) d'Alghabass Ag Intalla et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) d'Ibrahim Ould Handa.

Les trois principaux groupes armés qui composent la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) ont décidé, mercredi à Kidal dans le nord du Mali, de fusionner en une seule entité politico-militaire.


Il s'agit notamment du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), dirigé par Bilal Ag Acherif, du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) d'Alghabass Ag Intalla et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) d'Ibrahim Ould Handa.


Mohamed Elmaouloud Ramadan membre de la CMA a déclaré à Anadolu que
"cette fusion vise à unir les efforts de tous les mouvements armés pour faire bloc à tous les défis: sécuritaires, conflits intercommunautaires afin de parvenir au bien-être socio-politique et à unifier l'ensemble des mouvements".
Et Ramadan d'ajouter
"qu'une nouvelle dénomination sera donnée à cette union avec des nouveaux emblèmes après un consensus de la nouvelle commission technique chargée des modalités pratiques de la fusion".

"Pour être plus efficace dans la sécurisation des personnes et de leurs biens dans toutes les régions de l'Azawad, après plusieurs années de coordination, les mouvements ont décidé d'aller à cette fusion"
, a encore affirmé, Mohamed Elmaouloud Ramadan dans une déclaration accordée à Anadolu.

"En attendant l'organisation d'un congrès qui fixera les orientations à suivre, le Bureau exécutif de la CMA continuera à gérer les affaires courantes"
, a-t-il précisé.

La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) avait décidé, en décembre 2022, de suspendre sa participation au mécanisme de suivi de l'Accord de paix inter-malien, jusqu'à la tenue d'une réunion avec la médiation internationale dans un terrain neutre afin de statuer sur l’avenir de cet accord.


Elle déplore
"l'absence de volonté politique des autorités maliennes à appliquer l'Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d'Alger signé en 2015".

A ce manque de volonté s'ajoute l'inertie des autorités de la transition face aux défis sécuritaires ayant causé des centaines de morts et des déplacés dans les régions de Ménaka, Gao et Tombouctou, regrette la même source.


La CMA, composée des mouvements indépendantistes, revendique depuis 2012 une meilleure intégration politique et économique des régions du nord du Mali et a engagé des offensives contre le pouvoir central, allant jusqu'à occuper certaines régions et villes principales du Nord.


Grâce à la médiation engagée par certains pays et organisations internationales, avec l'Algérie comme chef de file, un Accord pour la paix et la réconciliation a été signé entre les principaux mouvements armés et le gouvernement malien le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako.


À lire également:




#CMA
#Fusion
#Mali