Des attaques ayant impliqué des véhicules piégés ont visé ce matin aux environs de 5h 30 minutes, plusieurs cibles stratégiques à Sévaré, faisant une vingtaine de victimes civiles.
Bien que la cible soit les différents camps militaires, cette attaque a surtout fait beaucoup plus de dommages collatéraux. Aucune victime militaire n’est pour l’heure déplorée.
Au moins trois véhicules piégés ont été dénombrés. Celui qui a le plus fait de dégâts, c’est surtout un camion piégé. Apparemment, les ripostes des forces armées maliennes (FAMa) a permis de désamorcer au moins l’un des véhicules.
Ce qui surprend plus d’un observateur, c’est de savoir comment cette attaque ait pu survenir dans une ville faisant partie de la ligne de front et où les opérations militaires se succèdent ? Sans compter la présence de plusieurs forces telles que l’armée maliennes, leurs partenaires russes et même des casques bleus de la MINUSMA qui auraient participé à la riposte.
Pourtant, la ville de Sévaré est pratiquement en alerte depuis un certain temps. On se souvient qu’au mois de juillet 2022, la ville avait également fait l’objet d’une attaque similaire c’est-à-dire au véhicule piégé causant de nombreux dégâts humains et matériels. Une attaque revendiquée en son temps par la Katiba Macina, une branche du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM ou JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Dans ce contexte, ils sont nombreux à être de plus en plus sceptiques sur la capacité des autorités de la transition actuelle à engager un processus électoral devant aboutir au transfert du pouvoir aux civils avec la présidentielle de février et mars 2024.