Malaisie: acquittement partiel confirmé pour l'ex-Premier ministre qui reste en prison

16:1112/09/2023, mardi
MAJ: 12/09/2023, mardi
AFP
L'ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak. Crédit photo: AA
L'ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak. Crédit photo: AA

Un tribunal malaisien a confirmé mardi l'acquittement de l'ex-Premier ministre Najib Razak pour des accusations de falsification d'un audit mais ce dernier reste en prison où il purge une peine de 12 ans pour corruption en lien avec le fonds souverain 1MDB.

En mars dernier, la justice malaisienne avait rejeté le recours déposé par l'ex-Premier ministre contre sa peine de 12 ans de prison, lui fermant la porte à tout retour en politique.


Dans le même temps, Najib Razak, âgé de 70 ans, avait été blanchi des accusations de falsification d'un audit sur le scandale 1MDB, un juge ayant estimé que l'accusation n'avait pas fourni suffisamment de preuves. Mardi, cette décision a été confirmée.

"Sur ce volet, l'accusation n'a de toute évidence trouvé aucun motif d'appel, ce qui fait qu'aucune demande n'a été transmise"
, a déclaré l'avocat de M. Najib, Mohamed Shafee Abdulla, dans un communiqué.

Pour autant, l'ancien Premier ministre en poste pendant 9 ans jusqu'en 2018, va continuer à purger sa peine de 12 ans de prison liée au transfert de 42 millions de ringgits (10,1 millions de dollars) d'une branche du fonds souverain 1MDB vers son compte en banque personnel.

Son épouse Rosmah Mansor, aussi jugée coupable de malversations l'an dernier, a elle été condamnée à une peine de 10 ans de prison. Elle demeure en liberté sous caution dans l'attente d'un appel.


Najib Razak doit encore répondre de dizaines d'autres chefs d'accusation dans cette affaire de corruption tentaculaire, qui pourraient allonger sa condamnation.


La plupart sont liées à son rôle présumé dans le scandale 1MDB, du nom du fonds initialement destiné à développer l'économie de Malaisie mais dans lequel lui et ses complices sont accusés d'avoir puisé pour des achats fastueux, allant de l'immobilier à des œuvres d'art en passant par un yacht.

Ce scandale a déclenché des enquêtes dans le monde entier notamment aux États-Unis, en Suisse et à Singapour, pour usage de leurs systèmes financiers afin de blanchir de l'argent détourné.


Le scandale 1MDB a aussi joué un rôle majeur dans la défaite de Najib Razak et de son parti aux élections de 2018.


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