Le président français Emmanuel Macron attendant de saluer le premier ministre estonien au palais de l'Élysée à Paris, le 3 mai 2024.
Le président français, Emmanuel Macron, a abordé la guerre en Ukraine, les élections européennes, mais également son bilan et ses échecs après sept ans au pouvoir, dans une interview fleuve accordée à la Tribune Dimanche et à La Provence et parue ce 05 mai.
"La sécurité des Européens se joue en Ukraine parce que c'est à 1500 kilomètres de nos frontières. Si la Russie l'emporte, la seconde d'après, il n'y a plus de sécurité possible en Roumanie, en Pologne, en Lituanie et plus non plus chez nous. La capacité et la portée des missiles balistiques russes nous expose tous",
a déclaré Macron.
"Elle (La Russie, NDLR) a décidé de devenir résolument une puissance déstabilisatrice qui ne donne aucune limite stratégique à son action. Et le président Poutine a constamment brandi la menace nucléaire. Face à un tel adversaire, quelle faiblesse de tracer des limites a priori, quelle faiblesse ! Il faut au contraire lui enlever toute visibilité, parce que c'est ce qui créé des capacités à dissuader",
a-t-il affirmé.
Le président français a également évoqué les élections européennes du 9 juin.
"Je l'ai dit, je m'impliquerai (...) Je ne peux pas vous dire que ces élections sont essentielles et ne pas m'impliquer pour soutenir la liste qui défend l'Europe",
a-t-il assuré.
Emmanuel Macron s'en ai pris au Rassemblement national (RN), en tête des intentions de vote aux européennes.
"Ces dernières années, le RN s'adapte à l'esprit du moment et aux sondages. Alors, on ne sait plus bien : est-ce un produit de marketing ou est-ce un parti nationaliste qui s'est travesti ? Le cœur du cœur du programme du RN, il y a cinq ans, c'était par exemple la sortie de l'Europe et de l'euro. Je n'entends plus un mot à ce sujet. Est-ce un vrai changement de ligne ? Ou avancent-ils en dissimulant ce qu'ils sont vraiment ? (…) Le RN, c'est le symptôme des peurs et des colères",
a-t-il estimé.
Par ailleurs, Macron a évoqué son bilan alors qu'il fêtera mardi ses sept ans à l'Élysée.
"Bien sûr, j'ai fait de nombreuses erreurs en sept ans. Mais qui peut dire, en politique comme dans la vie, qu'il n'en commet jamais ?", reconnaît-il, avouant qu'il a pu avoir "des mots (...) qui ont pu être mal interprétés et blesser".
"Ça, ça ne fait pas avancer le schmilblick. Donc, honnêtement, je les regrette. Il faut avoir l'humilité d'apprendre chemin faisant",
explique-t-il.
"Quand je regarde les sept années qui viennent de s'écouler, je crois vraiment qu'on a fait des choses que tous nos prédécesseurs n'avaient pas osé faire",
note-t-il.
"Il me reste à aller au bout de beaucoup de dossiers et en ouvrir d'autres",
indique-t-il encore, annonçant avoir
"quatre priorités",
à savoir la réindustrialisation de la France,
"réarmer"
les services publics
"en particulier l'école et la santé",
l'augmentation des budgets des ministères régaliens (Armée, Justice, Intérieur) et la transition écologique.
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