L'Inde a bloqué les financements étrangers à un groupe de réflexion de premier plan, après des mesures similaires visant d'autres ONG et groupes de la société civile étrangers qui s'étaient montrés critiques vis-à-vis du gouvernement de Narendra Modi.
Le Centre for Policy Research (CPR) est l'un des forums de politique publique les plus réputés du pays et ses experts et chroniqueurs représentent l'une des rares voix dissidentes dans les médias sur des questions politiques sensibles, notamment la sécurité nationale et la gouvernance du territoire du Cachemire.
La présidente du CPR, Yamini Aiyar, n'a pas pu être jointe par l'AFP dans l'immédiat pour un commentaire.
L'année dernière, elle avait confié que les perquisitions des impôts et la suspension des dons étrangers avaient mis le CPR dans une "situation financière précaire".
Plusieurs organisations de la société civile ont été récemment accusées d'avoir enfreint les règles draconiennes de New Delhi en matière de financements étrangers.
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty elle-même avait subi une perquisition en 2019, dans le cadre d'une enquête sur les financements étrangers, puis un gel de ses comptes bancaires, après quoi elle avait annoncé mettre fin à ses activités en Inde.
Au cours de la décennie écoulée, l'Inde a perdu 21 places dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières et se situe désormais au 161e rang sur 180 pays.