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Le Président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa
Les partis sud-africains discutaient lundi de la formation d'un gouvernement de coalition, le président Cyril Ramaphosa appelant à l'union après des élections législatives qui n'ont donné de majorité absolue à aucun des partis en lice.
Le Congrès national africain (ANC) de M. Ramaphosa a obtenu seulement 40% des voix à l'issue du scrutin la semaine dernière, enregistrant son score le plus faible depuis l'avènement de la démocratie dans le pays en 1994. Sous la barre des 50% et sans majorité absolue à l'Assemblée nationale, le parti historique doit désormais nouer des alliances pour gouverner.
"Alors que le pays se prépare à une nouvelle administration, tous les partis doivent travailler ensemble pour maintenir la dynamique de réforme, de croissance et de transformation"
, a écrit M. Ramaphosa dans sa lettre hebdomadaire à la nation.
L'ANC a déjà indiqué souhaiter former un gouvernement d'unité nationale avec un large groupe de partis d'opposition, allant de l'extrême droite à l'extrême gauche.
La proposition a été accueillie froidement la semaine dernière par plusieurs de ses partenaires, dont les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), qui ont d'abord rejeté l'idée de s'associer à des rivaux aux opinions politiques radicalement différentes, tels que l'Alliance démocratique (DA), parti de centre-droit.
Mais les pourparlers se sont poursuivis au cours du week-end, à l'approche de la date limite pour trouver un accord. Le nouveau parlement doit se réunir dans les prochains jours pour élire le président qui devra former un nouveau gouvernement.
Le conseil fédéral de la DA s'est réuni lundi pour décider de la marche à suivre après les négociations avec l'ANC. L'organe de décision du parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP) devait également discuter des propositions de coalition.
L'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid il y a 30 ans, ne disposera que de 159 membres à l'Assemblée nationale de 400 sièges, contre 230 dans le Parlement sortant.
La DA, premier parti d'opposition, a obtenu 87 sièges de députés sur la base d'un programme libéral, aux antipodes de celui de l'EFF, qui a remporté 39 sièges en soutenant la redistribution des terres et la nationalisation de secteurs économiques clés. Le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP) disposera lui de 17 sièges.
Le parti uMkhonto weSizwe (MK) de l'ancien président Jacob Zuma, arrivé en troisième position lors des élections avec 58 sièges, a de son côté annoncé qu'il allait déposer un recours en justice pour empêcher la convocation du nouveau parlement, dénonçant des irrégularités électorales présumées.
"Permettre à l'Assemblée nationale de siéger alors que des doutes aussi importants pèsent sur la validité juridique du processus électoral reviendrait à trahir la confiance des électeurs",
a déclaré le porte-parole de MK, Nhlamulo Ndhlela.
Le parti avait précédemment déclaré qu'il ne soutiendrait pas un gouvernement dirigé par l'ANC si M. Ramaphosa restait à la tête du pays.
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