Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a annoncé, mercredi, son soutien à la décision du ministre des finances Bezalel Smotrich de geler les recettes fiscales de l'Autorité palestinienne (AP).
Ben-Gvir a déclaré que I’Autorité palestinienne était un allié du Hamas et a affirmé qu'elle appuyait l'attaque surprise lancée, le 7 octobre, par le mouvement palestinien contre la zone d'Israël entourant la Bande de Gaza, a rapporté le quotidien Yedioth Ahronoth.
Les médias israéliens ont rapporté que le ministre des Finances avait décidé, lundi, de geler le transfert à l'Autorité palestinienne de recettes fiscales s'élevant à quelque 188 millions de dollars par mois.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, s'est toutefois opposé à la décision de Smotrich de geler les fonds destinés à l'Autorité palestinienne, qui, selon lui, limite les actions menées contre Israël. Gallant lors d'une conférence de presse a déclaré:
Il faut transférer, et transférer immédiatement, les fonds à l'Autorité palestinienne afin qu'ils soient utilisés par ses forces qui aident à prévenir le terrorisme.
Les recettes fiscales -connues en Palestine et en Israël sous le nom de maqasa- sont perçues par le gouvernement israélien au nom de l'Autorité palestinienne sur les importations et les exportations palestiniennes. En retour, Israël perçoit une commission de 3 % sur les recettes collectées.
L'armée israélienne a intensifié ses attaques aériennes et terrestres sur la Bande de Gaza, soumise à une campagne implacable de frappes aériennes depuis que le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé une offensive transfrontalière surprise le 7 octobre dernier.
Plus de 10 300 personnes ont été tuées dans ce conflit, dont au moins 8 796 Palestiniens et plus de 1 538 Israéliens.
Outre le grand nombre de victimes et de personnes déplacées, les approvisionnements en produits de base sont de plus en plus rares pour les 2,3 millions d'habitants de la Bande de Gaza, en raison du siège imposé par Israël.