Le Hamas dément l'arrestation de ses combattants à l'hôpital Khan Younes

14:2716/02/2024, Friday
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Le mouvement de résistance palestinien assure que les allégations d'Israël sont une tentative de "justifier un crime de guerre" contre le système de santé à Gaza.
Crédit Photo : MAHMUD HAMS / AFP / Archive
Le mouvement de résistance palestinien assure que les allégations d'Israël sont une tentative de "justifier un crime de guerre" contre le système de santé à Gaza.

Le Hamas a déclaré, jeudi, que les allégations d'Israël sur l'arrestation de combattants palestiniens dans les hôpitaux de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza, sont une tentative de "justifier un crime de guerre" contre le système de santé dans l'enclave.

"Les affirmations du porte-parole de l'armée d'occupation terroriste, selon lesquelles les forces de la résistance ont utilisé le complexe médical Nasser et l'hôpital Al-Amal, à Khan Younès à des fins militaires. De même que son affirmation selon laquelle son armée fasciste y a arrêté des membres des forces de la résistance, ne sont qu'un nouvel épisode dans la série de mensonges qu'il colporte pour justifier les crimes de guerre et les violations flagrantes contre les hôpitaux et le secteur de la Santé dans la Bande de Gaza"
, a déclaré le mouvement de résistance, dans un communiqué.

Après avoir assiégé et perquisitionné des établissements de santé, les forces israéliennes ont affirmé avoir arrêté des membres présumés du Hamas.

Le Hamas a souligné qu'il avait
"insisté à plusieurs reprises sur le fait que la politique de la résistance palestinienne était, et est toujours, de mettre les institutions publiques, les civils et le secteur de la santé à l'abri de toute activité militaire".

Le mouvement a déclaré qu'il avait
"demandé, à plusieurs reprises, à l'ONU et aux organisations concernées, qu'un comité international entre pour inspecter les hôpitaux et démentir le récit fallacieux de l'occupation"
, notant que cette demande
"n'a pas été suivie d'effet".

Il a également réitéré son appel à
"la communauté internationale et à l'ONU pour qu'elles assument leurs responsabilités sur les plans légal et humanitaire, et prennent les mesures nécessaires pour empêcher l'entité nazie de détruire les hôpitaux et les centres médicaux restants".

Depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui aurait fait quelque 1 200 morts, selon Tel-Aviv, l'offensive israélienne sur Gaza a fait plus de 28 000 victimes, provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.

Au mépris de l'indignation internationale, Israël prévoit une invasion au sol à Rafah, qui abrite plus de 1,4 million de réfugiés. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a ainsi affirmé:


Nous nous battrons jusqu'à la victoire complète et cela inclut une intervention vigoureuse à Rafah.

En réponse à un recours pour génocide introduit contre Israël par l'Afrique du Sud, en décembre 2023, en vertu de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu, le mois dernier, un arrêt indiquant des mesures conservatoires et enjoignant à Israël de cesser ses exactions, mais la plupart des observateurs internationaux estiment que cet arrêt n'a pas été respecté.


L'article 94 de la Charte des Nations Unies dispose que, si une partie à un litige ne satisfait pas aux obligations qui lui incombent en vertu d'un arrêt rendu par la Cour, l'autre partie peut recourir au Conseil de sécurité et celui-ci, s'il le juge nécessaire, peut faire des recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l'arrêt.


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