Muntaser al-Sawaf, caméraman indépendant palestinien de l'Agence Anadolu (AA), qui a perdu des dizaines de membres de sa famille, dont sa mère et son père, lors d'une frappe aérienne israélienne à Gaza, et qui s'en est sorti avec des blessures, a déclaré qu'il continuerait à faire son travail malgré tout.
L'armée israélienne continue de prendre pour cible les journalistes et leurs familles ainsi que les civils dans ses attaques sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Les frappes ont tué 47 personnes, dont le père de Sawaf, Mustafa al-Sawaf, un journaliste, sa mère, deux frères et leurs enfants. Le caméraman lui a été blessé au visage.
Son père, Mustafa al-Sawaf, vétéran de la presse palestinienne et analyste politique, avait écrit des centaines d'articles et d'analyses sur les questions politiques palestiniennes et réalisées des émissions. Muntaser est l'un des rares journalistes à être resté dans la ville de Gaza, où les attaques aériennes et terrestres israéliennes sont les plus intenses.
"Les forces d'occupation n'ont pas fait de distinction entre les enfants et les personnes âgées"
Les équipes de recherche et de sauvetage ne peuvent pas atteindre les personnes sous les décombres
Alors que l'armée israélienne fait pleuvoir la mort sur Gaza, les personnes sous les décombres, les survivants blessés et les centaines de milliers de civils déplacés sont en proie à une crise humanitaire due aux impossibilités du blocus israélien.
Pas d'ophtalmologue, il "soigne" son œil par téléguidage
Muntaser, qui a été blessé à l'œil droit lors du bombardement et qui présente des déformations sur de nombreuses parties du visage, ne reçoit pas les soins de santé dont il a besoin en cette période de crise humanitaire.