Le Burkina Faso a annoncé lundi soir la suspension de "tous les supports de diffusion" du média français Jeune Afrique, qui compte un journal papier et un site internet, après la parution d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée burkinabè.
Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site dans lequel Jeune Afrique alléguait 'qu'Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes'.
Parmi les personnes interrogées par l’AFP à Ouagadougou, certaines ont toujours accès au site internet, quand d'autres ont indiqué avoir rencontré des difficultés à s'y connecter.
Cette décision intervient près d'un an après l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d'État, le deuxième en huit mois.
Le Burkina Faso partage plusieurs de ses frontières avec deux pays également dirigés par des militaires, arrivés au pouvoir par des coups de force: le Mali depuis 2020 et le Niger depuis fin juillet.
Fin mars, elles avaient ordonné la suspension sine die de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), médias publics français accusés d'avoir relayé des messages de chefs terroristes.
Le Burkina avait également suspendu en août, pendant un mois, une radio nationale accusée d'avoir interviewé un opposant au régime militaire nigérien.