ÉDITION:

L'accord sur les céréales ukrainiennes "de facto terminé" selon le Kremlin

La rédaction
13:1917/07/2023, Pazartesi
MAJ: 17/07/2023, Pazartesi
AFP
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. Crédit photo: SERGEY BOBYLEV / RIA NOVOSTI / AFP
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. Crédit photo: SERGEY BOBYLEV / RIA NOVOSTI / AFP

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes qui expire à minuit (21H00 GMT) est "de facto terminé", a affirmé lundi le Kremlin, assurant que la Russie sera prête à y revenir "immédiatement" quand ses conditions seront remplies.

"L'accord de la mer Noire s'est de facto terminé aujourd'hui"
, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. Et d'ajouter:

Dès que la partie (des accords) concernant la Russie sera satisfaite, la Russie reviendra immédiatement à l'accord sur les céréales.

Sur le terrain en Ukraine, des combats intenses se poursuivent sur le front, où la contre-offensive ukrainienne se heurte à des contre-attaques russes dans certaines zones.


Le silence et la discrétion ont entouré tout le week-end les manoeuvres de la dernière chance, conduites par la Türkiye et l'ONU pour convaincre Moscou de prolonger l'accord céréalier signé en juillet 2022 sur le Bosphore.


Il a garanti au cours de l'année écoulée le passage sécurisé des cargos depuis et vers les ports ukrainiens malgré la guerre, transportant au total près de 33 millions de tonnes de céréales destinées aux marchés mondiaux.


Mais la Russie n'a pas annoncé son feu vert et l'Initiative sur les céréales en mer Noire est désormais de facto à l'arrêt.



"Depuis le 27 juin, aucune demande de passage n'a été approuvée par l'ensemble des parties",
selon un communiqué du Centre de coordination conjointe (JCC) qui supervise l'accord à Istanbul.

Le dernier cargo validé par les inspecteurs des quatre signataires, le vraquier turc TQ Samsun, a quitté le port ukrainien d'Odessa dimanche et se dirige vers Istanbul, selon le site Marine traffic.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan affiche sa confiance: il a assuré vendredi que son homologue russe Vladimir Poutine était
"d'accord"
avec lui sur l'extension de l'accord.


Mais le porte-parole du Kremlin a aussitôt répliqué qu'aucune déclaration en ce sens n'avait été faite.


Poutine a dénoncé à plusieurs reprises les obstacles à l'exportation des produits alimentaires et engrais russes, qui devait accompagner celle des produits ukrainiens. Et de juger:


Le principal objectif de l'accord, la livraison de céréales aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain, n'est pas réalisé.

Selon les données officielles du JCC, la Chine et la Türkiye sont les premiers bénéficiaires des cargaisons, ainsi que les économies développées.


Mais grâce à l'accord, le Programme alimentaire mondial (PAM) a pu soulager une dizaine de pays en situation critique comme l'Afghanistan, le Soudan ou le Yémen.


D'où l'implication du secrétaire général de l'ONU António Guterres, qui a poursuivi de nombreuses discussions, selon son porte-parole.


Il a notamment rencontré en fin de semaine les responsables de l'Union européenne, dont les sanctions entravent les activités de la principale banque agricole russe. Rien n'a filtré de ces entretiens.


Combats intenses


Sur le terrain, l'Ukraine a fait état dimanche de combats intenses sur le front est avec les forces russes, et Vladimir Poutine a affirmé de son côté, dans une interview à la chaîne de télévision Rossia-1 diffusée dimanche, que la contre-offensive ukrainienne lancée en juin n'enregistrait aucun progrès.


L'état-major ukrainien a indiqué que son armée continuait son offensive dans le Sud-Est, où elle a dit vendredi avoir encore avancé de près de deux kilomètres en direction de la ville occupée de Melitopol, et où elle cherche à avancer vers la mer d'Azov pour couper les lignes russes et isoler la Crimée.


Dans l'Est, plus au nord, la vice-ministre de la Défense Ganna Malyar a reconnu que la situation s'était
"intensifiée"
en raison des efforts des forces russes pour contre-attaquer dans plusieurs zones, où l'armée ukrainienne se retrouve en position
"défensive"
.

Mais elle a fait valoir que les forces ukrainiennes
"avançaient progressivement"
près de Bakhmout, une petite ville tombée sous contrôle russe en mai après des mois affrontements meurtriers.

Menée depuis juin avec le soutien d'armes lourdes livrées par l'Occident, la contre-offensive ukrainienne progresse lentement face aux troupes russes qui ont le temps d'établir de solides défenses, notamment de redoutables champs de mines, et disposent toujours d'une importante puissance de feu pour pilonner les forces ukrainiennes.


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