Bratislava a récemment constaté un accroissement du nombre de migrants et de demandeurs d'asile venant principalement de Serbie via la Hongrie, en direction des pays d'Europe occidentale.
Le Premier ministre Robert Fico, dont le gouvernement de coalition a été nommé la semaine dernière, s'est rendu lundi soir à l'un des postes-frontières. Il y a déclaré que, depuis le début de l'année, la Slovaquie a détecté plus de 46.000 migrants sans papiers à ses frontières. Et de dire:
Nous avons promis au pays de protéger la Slovaquie de l'immigration clandestine.
La formation de M. Fico s'est alliée au parti d'extrême droite et pro-russe SNS et à Hlas-SD, un parti dissident de Smer, pour former le nouveau gouvernement de coalition.
Au début du mois, les pays voisins de la Slovaquie, l'Autriche, la République Tchèque et la Pologne, ont également renforcé les contrôles à leurs frontières, dans une série de mesures prises et prolongées au moins jusqu'au 2 novembre.
Le gouvernement polonais a annoncé jeudi la prolongation jusqu'au 22 novembre des contrôles aux frontières mis en place début octobre pour lutter contre l'immigration clandestine via son voisin slovaque, emboîtant ainsi le pas à la République Tchèque qui a pris la même décision mercredi.
Cette mesure avait été introduite le 4 octobre, initialement pour dix jours, en Pologne, en République tchèque ainsi qu'en Autriche.
Les pays qui renforcent les contrôles sont tous membres de l'Union européenne et de la zone européenne de frontières ouvertes Schengen.
La réintroduction des contrôles aux frontières dans l'espace Schengen est autorisée dans des circonstances exceptionnelles et Bruxelles doit en être informée avant sa mise en œuvre.