
La police israélienne a dispersé mardi des dizaines de manifestants anti-gouvernementaux qui bloquaient les abords de la Knesset, à Jérusalem-Ouest, après plusieurs heures de mobilisation entamée dans la matinée.
Selon la radio de l’armée israélienne, les forces de l’ordre ont évacué des protestataires assis à même le sol devant le Parlement.
D’après la chaîne Channel 13, des affrontements ont éclaté lorsque les policiers ont repoussé les manifestants qui bloquaient l’accès à la Knesset, quelques heures après l’adoption du budget de l’État pour 2025.
À 17h15 GMT, neuf personnes avaient été arrêtées, précise le média.
Plus tôt dans la journée, des manifestants avaient utilisé leurs véhicules pour bloquer les entrées de la Knesset, obligeant le ministre de la Défense, Israël Katz, à arriver en hélicoptère militaire.
Ces mobilisations visaient plusieurs décisions du gouvernement, notamment la reprise de la guerre à Gaza, l’abandon présumé des otages israéliens, la révocation du chef du Shin Bet, Ronen Bar, les tentatives d’éviction de la procureure générale Gali Baharav-Miara, ainsi que l’adoption du budget 2025, qualifié de "budget du vol" par ses détracteurs.
Ce budget, d’un montant de 620 milliards de shekels (167,32 milliards de dollars), a été approuvé par 66 voix contre 52.
Avant le vote, des proches d’otages ont manifesté devant la Knesset, dénonçant l’absence d’avancées dans les négociations avec le Hamas. Le Forum des familles d’otages et de disparus a critiqué les priorités du gouvernement, accusant la coalition de privilégier ses exigences budgétaires au détriment du retour des captifs.
Lors de la session parlementaire, des députés d’opposition ont brandi des pancartes avec le chiffre "59", représentant le nombre d’otages encore retenus à Gaza.
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a dénoncé ce budget comme "le plus grand vol de l’histoire du pays", accusant le gouvernement de spolier la classe moyenne, selon Channel 13.
Avigdor Lieberman, ancien ministre des Finances et chef du parti Israël Beitenou, l’a quant à lui qualifié de "budget de l’esquive militaire", en référence à une loi proposée exemptant les ultra-orthodoxes du service militaire. Il a promis d’annuler ces mesures s’il revenait au pouvoir.
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