Haaretz: Des réservistes israéliens refusent de combattre pour des raisons politiques

La rédaction avec
14:1428/03/2025, vendredi
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Des soldats israéliens effectuent un raid dans le camp d'Al-ain pour les réfugiés palestiniens à l'ouest de Naplouse en Palestine occupée, le 19 mars 2025.
Des soldats israéliens effectuent un raid dans le camp d'Al-ain pour les réfugiés palestiniens à l'ouest de Naplouse en Palestine occupée, le 19 mars 2025.

Un rapport récent met en lumière une baisse significative de la volonté des soldats de réserve israéliens de reprendre du service et de participer à l’offensive en cours à Gaza.

Selon Haaretz, cette réticence s’est accentuée après la décision d’Israël de reprendre les combats en violation du cessez-le-feu et de l’accord sur les otages. Au cours des deux dernières semaines, de nombreux réservistes ont informé leurs commandants qu’ils refuseraient toute nouvelle convocation.


Parmi les raisons invoquées figurent le limogeage du chef du Shin Bet, les modifications du comité de sélection judiciaire, l’éventuel renvoi du procureur général et l’inquiétude face au non-respect des décisions de la Cour suprême. Officiellement, certains évoquent des raisons de santé, financières ou familiales, mais leurs motivations réelles seraient avant tout politiques et morales.


Alon Gur, navigateur de combat depuis 16 ans, a déclaré à son commandant: “J’en ai assez”, dénonçant un gouvernement qui, selon lui, privilégie des calculs politiques cyniques au détriment de la sécurité des citoyens. Il a été exclu de l’armée après cette déclaration.

Des commandants de réserve alertent sur la baisse du taux d’engagement, estimée à 50 %. De nombreux officiers de brigades et de bataillons font face à des refus massifs de mobilisation. Deux raisons principales sont souvent citées: la rupture de l’accord sur les otages et la loi exemptant les ultra-orthodoxes du service militaire, perçue comme un élément clé du projet de réforme judiciaire.


En théorie, les soldats qui refusent une convocation risquent des sanctions, allant de l’emprisonnement à l’exclusion. Toutefois, après 18 mois de guerre, l’armée israélienne reconnaît la difficulté de sanctionner un grand nombre de réservistes réfractaires.


L’offensive israélienne à Gaza, relancée le 18 mars, a causé la mort de 855 personnes et blessé près de 1 900 autres, rompant ainsi le cessez-le-feu conclu en janvier. Depuis octobre 2023, plus de 50 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans les frappes israéliennes.


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