La question a été évoquée par Anadolu, à l'occasion du point de presse hebdomadaire du Quai d'Orsay, animé par Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. Anadolu a notamment interrogé sur la raison pour laquelle les licences autorisant la livraison de matériel militaire, dont des systèmes de conduite de tir, n'étaient pas suspendues.
Le porte-parole a ajouté que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait réitéré cette position lors de son déplacement dans la région.
Le correspondant d'Anadolu a ensuite insisté sur l'absence de contrôle direct des entreprises françaises sur l'usage final des composants exportés vers Israël.
Il a demandé si des mécanismes de surveillance, évoqués dans le passé, étaient effectivement en place, citant des entreprises françaises qui affirment ne pas pouvoir vérifier la destination et l'utilisation finales de leur matériel.
Les questions autour des livraisons d'armes à Israël sont particulièrement sensibles, notamment après la déclaration d'Emmanuel Macron du 5 octobre dernier sur France Inter.
Ces révélations remettent en question la transparence de la politique d'exportation d'armes de la France, d'autant plus que certaines entreprises françaises affirment ne pas avoir de moyens de contrôler l'usage final de leurs produits.
Les déclarations de Christophe Lemoine interviennent dans un contexte où le gouvernement israélien, dirigé par Benyamin Netanyahu, a vivement critiqué l'appel de Macron à un embargo sur les armes.
Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza. Par ailleurs, Tel Aviv continue de mener des attaques meurtrières dans le sud du Liban, ainsi que sur la capitale Beyrouth, avec l'objectif affiché de lutter contre le Hezbollah.