Crédit Photo : Pedro PARDO / AFP
Les relations entre Ottawa et Pékin sont tendues depuis plusieurs années, notamment depuis la crise Huawei et l'arrestation en 2018 de Meng Wanzhou, directrice financière du groupe chinois, suivie de l'incarcération en Chine de deux citoyens canadiens.
La Chine a annoncé mardi qu'elle allait lancer une enquête antidumping sur le colza canadien, une mesure qui semble être une réponse aux importantes surtaxes douanières imposées par Ottawa sur les véhicules électriques chinois importés.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé fin août une surtaxe de 100 % sur les importations de véhicules électriques chinois à partir du mois d'octobre, invoquant une supposée
. Il a également affirmé qu'Ottawa imposera une surtaxe de 25 % sur les importations chinoises d'acier et d'aluminium à compter du 15 octobre.
Le ministère chinois du Commerce a déclaré mardi dans un communiqué qu'il
"ouvrirait une enquête antidumping sur le colza importé du Canada"
. Cette enquête vise principalement le
, une plante apparentée au colza et conçue au Canada, principalement utilisée comme huile alimentaire.
Selon Pékin, les exportations de colza canadien vers la Chine
"ont augmenté de manière significative",
atteignant 3,47 milliards de dollars (3,14 milliards d'euros) en 2023, avec des prix qui
. Les exportateurs canadiens sont ainsi
"soupçonnés de pratiquer le dumping"
sur le marché chinois, estime le ministère.
Cette pratique consiste à vendre à l'étranger à des prix inférieurs à ceux du marché national, faussant ainsi la concurrence.
"Touchées par la concurrence déloyale canadienne, les industries chinoises liées au colza continuent de subir des pertes"
, a souligné le ministère, qui envisage de saisir l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur cette question.
La Chine
"prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre les droits et intérêts légitimes"
de ses entreprises, a-t-il ajouté.
La surtaxe canadienne ciblera les automobiles, les camions, les autobus, ainsi que les camionnettes de livraison électriques et certains modèles hybrides.
Les relations entre Ottawa et Pékin sont tendues depuis plusieurs années, notamment depuis la crise Huawei et l'arrestation en 2018 de Meng Wanzhou, directrice financière du groupe chinois, suivie de l'incarcération en Chine de deux citoyens canadiens.
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) ont également imposé des droits de douane, respectivement de 100 % et jusqu'à 36 %, sur les véhicules électriques chinois. Bruxelles estime que les prix des véhicules chinois sont artificiellement bas en raison des subventions d'État, ce qui fausse le marché et nuit à la compétitivité des constructeurs européens.
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