Israël: Lapid appelle à un accord d'échange de prisonniers

17:1529/04/2024, Pazartesi
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Yair Lapid, ancien Premier ministre et chef du principal parti d'opposition "Yesh Atid", lors d'une session à la Knesset à Jérusalem-Ouest, le 24 juillet 2023.
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Yair Lapid, ancien Premier ministre et chef du principal parti d'opposition "Yesh Atid", lors d'une session à la Knesset à Jérusalem-Ouest, le 24 juillet 2023.

Yair Lapid, chef de l'opposition israélienne, a réitéré lundi son appel au gouvernement israélien à conclure un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas, même si cela conduirait à l'arrêt de la guerre en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Lapid a déclaré sur la plateforme ''X'' que le gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahu est
"de plus en plus frustré et n'a aucune politique ni aucune vision''
. Il estime que
"la tâche la plus urgente est la conclusion d'un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas''.


"C'est une décision difficile, mais il est temps de la prendre, même si cela conduirait à une fin de la guerre"
, a-t-il indiqué.

Tel Aviv estime qu'il y a environ 133 prisonniers israéliens à Gaza. De son côté, le Hamas a annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués lors de raids israéliens contre l'enclave palestinienne.

Lapid a également appelé à
''augmenter l'aide humanitaire à Gaza et à parvenir à un accord avec les Égyptiens sur l'axe de Philadelphie et le passage de Rafah, ainsi qu'à fixer une date pour le retour des déplacés (israéliens) au nord''.

Concernant le plan de post-guerre,
''le gouvernement doit entamer une discussion sur le plan d'après-guerre à Gaza"
, indique-t-il,
"avec les Saoudiens, les Émiratis et les Américains, ainsi qu'avec l'Autorité palestinienne".

Et d'ajouter,
''l'Autorité palestinienne ne fera pas partie des arrangements de sécurité à Gaza, mais seulement du mécanisme civil de gestion de la bande"
, selon le modèle existant en Cisjordanie.

Lapid a aussi rappelé que
''le gouvernement de droite entretient d'étroites relations sécuritaires, économiques et civiles avec les Palestiniens en Judée et Samarie
(le nom biblique de la Cisjordanie occupée, ndlr)
, et il n'y a aucune raison de ne pas agir de la même manière à Gaza''.

Concernant les appels à la création d'un État palestinien, Lapid a expliqué que Tel Aviv doit
''informer les Saoudiens et les Américains qu'ils n'excluent pas la possibilité d'une séparation des Palestiniens'',
rappelant que
''personne ne peut leur demander d'établir un État palestinien, voire sacrifier un bout de sol''
.

Lapid a renouvelé son appel à la démission du gouvernement Netanyahu
, que l'opposition accuse d'avoir échoué dans la guerre et de poursuivre des politiques qui servent ses propres intérêts, notamment en restant au pouvoir.

''Nous voulons un gouvernement sans extrémistes, respectable, bon et efficace, sans un Premier ministre défaillant et destructeur, responsable du plus grand désastre qui nous soit arrivé et qui n'arrête pas d'inciter contre ses citoyens''
, a fustigé Lapid.

Le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid a conclu que Tel Aviv a besoin d'un gouvernement qui prend des décisions dissuasives, en créant une alliance militaire contre la menace nucléaire iranienne.


Depuis quelque temps, Netanyahu rejette les appels à la tenue d'élections anticipées, estimant qu'elles
''paralyseraient la communauté internationale et interrompraient les négociations sur l'échange de prisonniers pour une période pouvant aller jusqu'à 8 mois''.

Des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis,
dans le but de parvenir à un accord d'échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre les deux parties, après la première, qui a duré une semaine jusqu'au début du mois de décembre dernier, et qui s'est traduite par un échange de prisonniers et l'entrée d'une aide limitée dans la Bande de Gaza.

Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant principalement des enfants et des femmes victimes civiles, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont valu à Israël de comparaître devant la Cour internationale de Justice pour "génocide".


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