ÉDITION:

Israël confronté à l'indignation internationale dans sa guerre à Gaza

La rédaction
14:4918/12/2023, lundi
MAJ: 18/12/2023, lundi
AFP
Un médecin inspecte les dégâts dans une chambre après un bombardement israélien à l'hôpital Nasser à Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 17 décembre 2023,
Crédit Photo : STRINGER / AFP
Un médecin inspecte les dégâts dans une chambre après un bombardement israélien à l'hôpital Nasser à Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 17 décembre 2023,

Israël fait face à l'indignation croissante de la communauté internationale suscitée par le lourd bilan des victimes civiles et la destruction d'hôpitaux de Gaza, tout en accentuant sa guerre contre le Hamas dans le territoire "assiégé".

Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une
"cessation urgente et durable des hostilités"
à Gaza.

Le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas affirme que plus de 18.800 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza.


Des dizaines de personnes ont été tuées dimanche dans les frappes israéliennes. Après des mois de bombardements et de combats violents, la majeure partie de la population de Gaza a été déplacée et souffre de pénuries de carburant, de nourriture, d'eau et de médicaments.


Hôpitaux détruits


Moins d'un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement, selon l'ONU, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé dimanche l'impact des opérations israéliennes sur deux hôpitaux du nord du territoire.


Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l'agence était
"consternée par la destruction effective"
de l'hôpital Kamal Adwan, où les forces israéliennes ont mené une opération de plusieurs jours.

Devant la cour de l'hôpital, où restaient les traces de chenilles des chars et des bulldozers, Abou Mohammed, venu chercher son fils, pleurait.


Je ne sais pas comment je vais le retrouver.

L'armée israélienne s'est retirée de l'hôpital dimanche après une opération de plusieurs jours, affirmant qu'il avait été utilisé comme centre de commandement et de contrôle par le Hamas.


L'OMS a également déclaré que les bombardements israéliens avaient réduit le service des urgences de l'hôpital Al-Shifa à
"un bain de sang".

Le ministère de la Santé, a déclaré qu'une frappe israélienne avait touché dimanche l'hôpital Nasser à Khan Yunès, principale ville du sud de Gaza, faisant un mort et sept blessés.


Selon le ministère, les forces israéliennes ont pris d'assaut l'hôpital Al Awda dans le nord de Gaza dimanche et arrêté le personnel médical après plusieurs jours de siège et de bombardements.


Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est à nouveau engagé à
"se battre jusqu'au bout",
promettant de parvenir à éliminer le Hamas, à libérer tous les otages et à garantir que Gaza ne soit plus jamai
s "un centre du terrorisme".

Dans la ville israélienne d'Erez, près du poste frontière nord de Gaza, l'armée israélienne a dit avoir découvert le plus grand tunnel du Hamas.


L'armée israélienne a déclaré que cinq de ses soldats avaient été tués dimanche, portant le bilan à 126 morts le nombre de militaires tués dans la bande de Gaza depuis le début des opérations terrestres fin octobre.

Appels à la trêve


Le gouvernement israélien subit une pression croissante de la communauté internationale pour la suspension des combats et la protection des civils. Les Nations Unies estiment que 1,9 million des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.


"Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité,"
a dénoncé Philippe Lazzarini, dirigeant de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).


Les habitants de Gaza sont confrontés à des coupures de communication répétées, mais dimanche, la principale entreprise de télécommunications de Gaza a annoncé que les services mobiles et Internet avaient été progressivement rétablis.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna était en Israël dimanche, où elle a appelé à une trêve
"immédiate et durable".
La France a réitéré cependant son soutien à Tel-Aviv malgré le bombardement israélien qui a tué l'un des responsables de son ministère des Affaires étrangères à Gaza.

Le Qatar, qui a contribué à la médiation d'une trêve le mois dernier au cours de laquelle 80 prisonniers israéliens ont été échangés contre 240 Palestiniens détenus, a assuré que des
"efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire".

Mais le Hamas a déclaré sur Telegram qu'il était
"contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement".

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, était au Koweït lundi dans le cadre d'un voyage régional qui comprendra des escales en Israël et au Qatar, qui ont négocié un précédent accord de cessez-le-feu.


Spirale de violence en Palestine occupée


Israël fait également face à des appels des familles des otages, demandant de ralentir, de suspendre ou de mettre fin à la campagne militaire.


Il reste encore 129 otages à Gaza, selon Israël, et leurs proches se sont de nouveau rassemblés à Tel Aviv pour réclamer un accord pour les rapatrier
quand l'armée a admis avoir tué par erreur trois otages à Gaza.

Le conflit à Gaza a également entraîné une spirale de violence en Palestine occupée. Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que les forces israéliennes avaient tué cinq Palestiniens, dimanche matin dans un camp de réfugiés dans l'Est de la Palestine.

Les responsables de la santé affirment que plus de 290 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou par les colons en Palestine occupée depuis le début de la guerre.


Les craintes continuent aussi de croître sur l'escalade du conflit dans l'ensemble de la région.


Israël a mené dimanche des frappes aériennes près de Damas, blessant deux soldats syriens, a indiqué le ministère syrien de la Défense.


Les rebelles Houthis du Yémen, affirmant vouloir faire pression sur Israël, ont lancé des attaques contre des navires dans la zone maritime vitale de la mer Rouge, obligeant les grandes entreprises à dérouter leurs navires.


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