Dimanche, l'agence de presse locale Mehr a rapporté, citant la mission que les relations irano-saoudiennes sont importantes à trois niveaux : bilatéral, régional et international.
Le média iranien a ajouté que la reprise des relations politiques entre les deux pays, y compris la région et le monde islamique, aura un impact positif.
La mission onusienne a, également, affirmé que la reprise des relations politiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite accélérerait la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu au Yémen, le début d'un dialogue avec le peuple yéménite et la formation d'un gouvernement national global dans ce pays.
Le Yémen souffre d'une guerre qui a commencé après que les Houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de plusieurs provinces fin 2014, avec le soutien des forces de l'ancien président Ali Abdullah Saleh, tué en 2017 lors d'affrontements avec les militants du groupe, à la suite de la fin de l'alliance entre eux.
Le conflit s'est intensifié depuis mars 2015, après l'intervention d'une coalition militaire arabe dirigée par l'Arabie saoudite pour soutenir les forces gouvernementales légitimes face au groupe houthi soutenu par l'Iran.
Vendredi, l'Arabie saoudite et l'Iran ont annoncé la reprise des relations diplomatiques et la réouverture des ambassades dans un délai de deux mois, à la suite de pourparlers parrainés par la Chine à Pékin, selon un communiqué conjoint des trois pays.
L'accord est intervenu après que Pékin a accueilli, du 6 au 10 mars, des pourparlers entre les délégations de l'Arabie saoudite et de l'Iran, dirigées par Musaed bin Muhammad al-Aiban, le conseiller saoudien à la sécurité nationale, et Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en l'Iran, selon une déclaration conjointe de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Chine.
En janvier 2016, l'Arabie saoudite a rompu ses relations avec l'Iran, à la suite d'attaques contre l'ambassade de Riyad à Téhéran et son consulat dans la ville de Mashhad (est), en signe de protestation contre l'exécution de l'imam chiite saoudien accusé de "terrorisme", Nimr al-Nimr, par l'Arabie saoudite.