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Les parties belligérantes au Yémen tiendront des pourparlers à Genève dès samedi afin de se mettre d'accord sur un échange de prisonniers, ont indiqué les rebelles Houthis et le gouvernement.
Ces négociations se tiendront pendant onze jours sous l'égide des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé Majed Fadail, membre de la délégation du gouvernement yéménite. L'objectif est de
"parvenir à une entente concernant les détails"
d'un échange de prisonniers, a-t-il précisé jeudi à l'agence de presse officielle Saba.
"Nous espérons que ce cycle
(de pourparlers)
a déclaré jeudi sur Twitter Abdul Qader al-Murtada, à la tête de la délégation des rebelles Houthis. Les pourparlers interviennent près d'un an après l'annonce par les Houthis d'un échange de prisonniers qui devait permettre à 1.400 rebelles et 823 combattants des forces progouvernementales - dont 16 Saoudiens et trois Soudanais - de retrouver leur camp respectif.
Cette annonce avait été suivie par une série de rencontres à Amman, en Jordanie, sans avancées concrètes.
Les négociations démarreront samedi au lendemain de l'annonce de la restauration des liens diplomatiques entre l'Arabie saoudite et l'Iran qui soutiennent des parties rivales au Yémen: le gouvernement est appuyé par une coalition militaire dirigée par Ryad, tandis que les rebelles Houthis le sont par Téhéran.
Un rapprochement entre les deux puissances régionales pourrait permettre une éventuelle sortie de conflit au Yémen, selon des analystes. Contactée par l'AFP, le CICR a refusé de confirmer la tenue de négociations samedi.
Le dernier échange de prisonniers s'est tenu à la mi-octobre, avec plus de 1.000 prisonniers de guerre libérés après des discussions en Suisse sous l'égide de l'ONU. La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires tragédies humanitaires au monde.
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