David Missal, directeur exécutif adjoint et porte-parole de l'association Tibet Initiative.
Le vice-directeur d'une ONG travaillant sur le Tibet s'est vu interdire l'accès à Hong Kong après avoir tenté de s'y rendre depuis Pékin, a-t-il affirmé dimanche sur le réseau X.
L'Allemand David Missal, directeur exécutif adjoint et porte-parole de l'association Tibet Initiative, dont le siège est à Berlin, a déclaré avoir été interrogé pendant des heures par les autorités de l'immigration avant d'être interdit d'entrée à Hong Kong.
"Après 13 heures sans sommeil sous le contrôle de l'immigration (...) on m'a dit que je ne pouvais pas entrer dans la ville et j'ai finalement été autorisé à prendre un avion pour le Vietnam"
, a-t-il écrit sur X.
La Chine exerce un contrôle draconien sur l'accès au Tibet, région qu'elle considère comme une partie inaliénable de son territoire. Pékin a récupéré en 1951 le contrôle du Tibet, qui était auparavant largement autonome, avant le départ en exil en 1959 du dalaï-lama.
"J'ai pu me rendre en Chine dans le cadre de la politique d'exemption de visa, mais pas à Hong Kong"
, a précisé M. Missal, ajoutant que ses bagages avaient également été fouillés.
La Chine a accordé l'an dernier une exemption de visa aux Allemands, leur permettant de se rendre en Chine continentale pour une durée maximale de 15 jours. M. Missal a précisé que son voyage à Hong Kong n'était
puisqu'il souhaitait s'y rendre pour des vacances. Le département de l'immigration de Hong Kong a refusé de
"commenter des cas individuels"
.
Au début de l'année, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) avait affirmé qu'une de ses représentantes avait été arrêtée, interrogée puis expulsée alors qu'elle tentait d'entrer à Hong Kong.
L'ex-colonie britannique faisait autrefois figure de havre de la liberté d'expression en Asie. Après les manifestations prodémocratie de 2019 dans le territoire, Pékin y a imposé une première loi sur la sécurité nationale pour écraser toute dissidence.
Une nouvelle loi sur la sécurité nationale est entrée en vigueur dans le territoire en mars 2024, soulevant l'inquiétude de l'Union européenne, des États-Unis, du Japon et du Royaume-Uni sur une restriction des libertés civiles.
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