Hong Kong se targuait autrefois d'importantes libertés artistiques et culturelles par rapport à la Chine continentale dont elle est une région administrative spéciale.
Mais depuis les manifestations de 2019, les autorités ont réprimé la dissidence dans le centre financier, notamment en renforçant la censure des films.
Contactés par l'AFP, le gouvernement de Hong Kong et Disney n'ont pas commenté dans l'immédiat.
En 2021, Hong Kong a adopté des lois de censure interdisant les émissions susceptibles d'enfreindre une vaste loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée à la ville.
Depuis, des réalisateurs ont dû couper des parties de leurs films, tandis que d'autres productions ont été interdites de diffusion.
Un documentaire taïwanais sur des travailleuses immigrées a ainsi été retiré de la programmation d'un festival de cinéma à Hong Kong en octobre, après que ses producteurs avaient refusé de retirer une scène représentant une manifestation.
La loi sur la censure n'englobe pas les services de streaming, mais les autorités ont prévenu que les plateformes de vidéo à la demande étaient néanmoins soumises à la loi sur la sécurité nationale qui concerne les crimes de subversion, de sécession, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères.
Ces dernières années, Hollywood a été accusé de se plier au régime de censure chinois pour profiter de ce marché à plusieurs milliards de dollars.
En 2020, Disney a été critiqué pour avoir filmé le remake de Mulan dans la région du Xinjiang (extrême-ouest), avec des agences gouvernementales locales remerciées au générique.
Pékin nie depuis longtemps les accusations de torture et de travail forcé au Xinjiang, mais un récent rapport des Nations unies a jugé ces allégations crédibles.
Les groupes de défense des droits humains affirment que plus d'un million de Ouïghours et d'autres minorités musulmanes sont détenus dans ce qui, selon le département d'État américain et d'autres, s'apparente à un génocide.