Des affrontements ont désormais lieu autour du QG avec différents types d'armes, ont déclaré des témoins par téléphone depuis Khartoum. D'autres ont fait état d'affrontements dans la ville d'El Obeid, à 350 kilomètres plus au sud.
Bien qu'elle vive à environ trois kilomètres des affrontements les plus proches, ses portes et ses fenêtres ont tremblé sous la force des explosions, a-t-elle assuré.
Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs ont partagé des images vérifiées de flammes dévorant des monuments, des bâtiments et des tours, dont celle de la Greater Nile Petroleum Oil Company.
Les images montrent aussi des bâtiments avec des fenêtres défoncées et des murs carbonisés ou criblés de balles.
Depuis son déclenchement, le 15 avril, la guerre a fait près de 7.500 morts, selon une estimation prudente de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project.
Le conflit a décimé des infrastructures déjà fragiles, fermé 80% des hôpitaux du pays et plongé des millions de personnes dans une situation de famine aiguë.
Celles restées dans la ville se sont réveillées dimanche en découvrant des nuages de fumée obscurcissant l'horizon, alors que le bruit des bombes et des coups de feu éclatait dans la capitale.
Plus de 50 personnes ont été tuées la semaine dernière dans des frappes aériennes sur un marché de Mayo, selon les Nations unies, dans l'une des attaques les plus meurtrières depuis le début du conflit.
Dimanche, un comité d'avocats bénévoles prodémocratie a également déploré que les combats menés depuis vendredi avaient tué des dizaines de civils.
Les violences se sont concentrées à Khartoum et dans la région occidentale du Darfour, où les attaques ciblées menées par les FSR ont déclenché une nouvelle enquête de la Cour pénale internationale.
Des combats ont en outre eu lieu à El Obeid, la capitale de l'Etat du Nord-Kordofan, où des témoins ont fait état d'échanges de tirs entre l'armée et les paramilitaires.