Interrogé par l'AFP, un officier de la police de Séoul a confirmé cette perquisition du principal organisme représentant les médecins, sans donner davantage de précisions.
Près de 10.000 internes en médecine, soit 80% des effectifs, ont débrayé la semaine dernière pour protester contre une réforme ouvrant plus largement l'admission dans les facultés de médecine. Les autorités entendent ainsi faire face aux pénuries de personnel de santé et au vieillissement de la population.
Le ministère de la Santé a indiqué à l'AFP ne pas avoir de données sur le nombre de médecins ayant repris le travail, mais l'agence de presse sud-coréenne Yonhap a assuré que la plupart des grévistes poursuivaient le mouvement vendredi.
La grève massive a eu un important impact sur les hôpitaux. Environ la moitié des interventions chirurgicales prévues dans 15 grands hôpitaux ont été annulées depuis la semaine dernière, selon le ministère de la Santé.
En vertu de la loi sud-coréenne, les médecins ne peuvent pas faire grève.
Le gouvernement a demandé cette semaine à la police d'enquêter sur les personnes impliquées dans le mouvement de protestation.
Séoul affirme avoir l'un des ratios médecins-patients les plus faibles parmi les pays développés, et le gouvernement insiste pour admettre 2.000 étudiants supplémentaires dans les écoles de médecine chaque année, à partir de l'an prochain.
Les internes affirment que ce plan nuirait à la qualité du service, mais les partisans de la réforme estiment que les médecins sont surtout préoccupés par le fait que les changements pourraient dégrader leurs salaires et leur statut social.
Près de 75% de la population est en faveur des réformes, selon des sondages.