Géorgie: une loi contre la "propagande LGBT" votée en première lecture

La rédaction
16:3528/06/2024, vendredi
AFP
Le projet interdirait "la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste" dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision.
Crédit Photo : InstagramFOTOGRAFIN / Pixabay
Le projet interdirait "la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste" dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision.

Le Parlement géorgien a voté jeudi en première lecture un projet de loi interdisant la "propagande LGBT".

Le texte a été approuvé par la majorité des députés lors d'un vote boycotté par l'opposition. Deux autres lectures, prévues d'ici la fin de l'année, seront nécessaires pour qu'il devienne une loi.


Le projet interdirait
"la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste"
dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision.

Cela
"concerne la diffusion de scènes intimes à la télévision et pendant les projections de films dans les salles de cinéma, ce qui est une pratique courante",
avait précisé début juin le président du Parlement, Chalva Papouachvili.

En Russie, une législation réprimant la
"propagande LGBT"
a été adoptée il y a une dizaine d'années et considérablement élargie depuis.

La Géorgie a été secouée ces derniers mois par des manifestations massives contre une loi sur
"l'influence étrangère"
, vertement critiquée en Occident.

Les opposants accusent le parti du Rêve géorgien de vouloir se rapprocher de Moscou et de
"mettre en péril"
l'adhésion espérée de leur pays à l'Union européenne.

Lundi, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a averti que la porte européenne pourrait se fermer si le gouvernement géorgien continuait
"sur la même voie".

La Géorgie, un pays de confession majoritairement chrétienne orthodoxe, a obtenu en décembre 2023 le statut de pays candidat, mais les négociations d'adhésion n'ont pas encore commencé.


Le parti du Rêve géorgien accuse l'Occident de saper les
"valeurs traditionnelles",
une formule également employée régulièrement par le président russe Vladimir Poutine.

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