Crédit Photo : VANO SHLAMOV / AFP
Des manifestants protestent contre le projet de loi controversé sur l'"influence étrangère" près du parlement à Tbilissi, le 13 mai 2024.
Un millier de protestataires manifestaient contre un projet de loi sur "l'influence étrangère" lundi matin devant le Parlement géorgien, selon une journaliste de la presse française, poursuivant un rassemblement auquel ont participé plusieurs dizaines de milliers de personnes pendant la nuit.
Le texte, initiative du parti au pouvoir Rêve géorgien, du richissime Bidzina Ivanichvili, est vu par les protestataires comme un obstacle sur le chemin de la Géorgie vers l'adhésion à l'Union européenne, qui l'a vertement critiqué.
En cas d'adoption, la loi imposera à toute ONG ou organisation médiatique recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'
"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".
Des dizaines de milliers de manifestants ont protesté dans la nuit devant le Parlement à Tbilissi, selon une journaliste de l'AFP, avant de se disperser progressivement. Vers 06H00 GMT, ils étaient environ un millier à poursuivre la protestation.
À l'aube, un groupe d'une dizaine de manifestants ont été arrêtés par la police.
Des centaines de policiers anti-émeute ont été déployés sur les lieux, et une partie de l'avenue Roustaveli, la principale avenue de la capitale géorgienne, a été fermée autour du Parlement lundi.
Le texte décrié par les manifestants a été approuvé lundi par une commission parlementaire pour les affaires juridiques et devrait être examiné par les députés en troisième et dernière lecture mardi.
Le gouvernement assure que cette mesure vise à obliger les organisations à faire preuve de davantage de
sur leurs financements.
Menés majoritairement par de jeunes Géorgiens, les manifestants - qui ont déjà organisé plusieurs rassemblements dans le centre-ville de Tbilissi ces dernières semaines, brandissant des drapeaux de la Géorgie et de l'Union européenne - voient eux la main de la Russie derrière le texte.
"Nous envisageons de rester ici aussi longtemps qu'il faudra"
, a déclaré à l'AFP Mariam Kalandadzé, 22 ans.
"Cette loi veut dire qu'on ne pourra pas rejoindre l'Europe (...), et c'est ce que je voulais toute ma vie"
, assure-t-elle.
En décembre 2023, l'UE a accordé à la Géorgie le statut de candidat officiel, mais a déclaré que Tbilissi devrait mener des réformes de ses systèmes judiciaire et électoral, accroître la liberté de la presse et limiter le pouvoir des oligarques avant que les négociations d'adhésion ne soient officiellement lancées.
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