L’agence d’intérim franco-suisse Adecco et deux ex-responsables vont être jugés ce 28 septembre pour "fichage racial" et discrimination à l’embauche, révèle un site web français d'information.
Ainsi, selon la partie civile, dont SOS Racisme, qui a porté l’affaire en justice:
Cette classification a eu pour conséquence que les intérimaires noirs étaient souvent cantonnés à des postes subalternes, comme la plonge.
L'enquête de Streetpress révèle également que d'autres entreprises ont été impliquées dans des pratiques similaires.
De même, le parc d’attraction Euro Disney aurait également demandé des employés "BBR".
Malgré ces condamnations antérieures, l'affaire Adecco a mis en lumière les lacunes de la justice en matière de discrimination raciale à l'époque, avec des non-lieux et des retards considérables dans le traitement de l'affaire.
Les parties civiles espèrent cette fois-ci que le procès permettra de faire la lumière sur ces pratiques discriminatoires et de les condamner sévèrement.
Influence de l’Elysée
Dans cette nouvelle affaire, la plus longue instruction de l’histoire de la France, Adecco risque une amende de 1,65 million d'euros en cas de condamnation, tandis que les deux anciens directeurs d'agence encourent jusqu'à 330 000 euros d'amendes chacun et jusqu'à sept ans de prison.