La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit photo: JULIEN DE ROSA / AFP
La Première ministre française Élisabeth Borne, a présenté, mercredi après-midi depuis Matignon, le grand plan de son gouvernement en matière de lutte contre le harcèlement scolaire.
Alors que plusieurs suicides d’élèves victimes de harcèlement ont ébranlé le pays ces derniers mois, l’Exécutif a décidé de déployer plusieurs mesures importantes pour tenter d’endiguer ce fléau.
"Que vous soyez un élève victime de harcèlement, un témoin d'actes inacceptables, un parent désemparé face à ce que subit son enfant, un enseignant ou membre de la communauté éducative inquiet devant certains faits, vous n'êtes pas seuls"
, a-t-elle lancé lors de sa prise de parole avant d’indiquer qu’une ligne dédiée au harcèlement scolaire serait désormais disponible au 3018.
Le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, qui s’exprimait conjointement, a quant à lui fait savoir que des cours
seraient mis au programme et qu’un décret sera prochainement publié pour qu’en cas de harcèlement, ce soit
"au harceleur de changer d'établissement et non plus au harcelé"
.
La cheffe de gouvernement a, par ailleurs, indiqué qu’elle souhaitait
"permettre d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux"
et pouvoir adopter
"des sanctions rapides en classe comme sur les réseaux sociaux".
S’agissant de la question du harcèlement en ligne, le ministre de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot a, de son côté, indiqué qu’il souhaite ouvrir la possibilité d’une saisie des téléphones portables d’élèves qui seraient impliqués dans des faits de harcèlement, ou encore permettre à des juges de prendre des
"mesures de bannissement dans le cadre d'un contrôle judiciaire sans attendre qu'une peine soit prononcée"
.
Assurant que ce dispositif sera rendu possible
"grâce à une plateforme dédiée entre l'Éducation nationale et la Justice"
, Élisabeth Borne a poursuivi:
Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes.
Ces annonces interviennent quelques semaines après le suicide du jeune Nicolas, 15 ans, à Poissy (Yvelines), et dont les parents avaient signalé à plusieurs reprises le harcèlement.
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