Abdouramane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, fait face à une expulsion contestée par la justice, malgré un recours gagné. Ses critiques de la politique internationale de la France en font une cible.
Le président de la mosquée de Pessac (Sud-Ouest de la France), Abdouramane Ridouane, a été perquisitionné et interpellé ce jeudi matin. Le responsable religieux, qui a pourtant remporté, samedi, un recours en référé devant la justice administrative en vue de l'obtention de son titre de séjour, est visé par un arrêté ministériel d'expulsion vers son pays d'origine, le Niger.
Acharnement judiciaire
Pour justifier son assignation à résidence, les services préfectoraux se sont notamment basés sur plusieurs éléments, dont le passage de la flamme olympique à Bordeaux et les Jeux olympiques. Il lui est également reproché d'avoir publié en ligne une caricature dénonçant une forme de deux poids, deux mesures dans le traitement réservé aux Palestiniens par rapport à celui réservé aux Ukrainiens.
Maître Guez Guez rappelle que ce n'est pas la première fois que son client et la mosquée de Pessac s'opposent à l'administration.
En 2022, le ministère de l'Intérieur avait déjà tenté de faire fermer le lieu de culte, avant que la mesure ne soit rejetée par le tribunal administratif de Bordeaux puis par le Conseil d'État.