France: La gauche dépose une motion de censure contre Michel Barnier

10:315/10/2024, samedi
MAJ: 5/10/2024, samedi
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Le Premier ministre français Michel Barnier à Aubervilliers, dans la banlieue nord de Paris, le 3 octobre 2024.
Crédit Photo : Thomas SAMSON / AFP
Le Premier ministre français Michel Barnier à Aubervilliers, dans la banlieue nord de Paris, le 3 octobre 2024.

La gauche française a officiellement déposé ce vendredi 4 octobre une motion de censure contre le Premier ministre Michel Barnier. Signée par 192 députés du Nouveau Front Populaire (NFP), cette motion sera défendue mardi par Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste.

Par voie d'un communiqué, le groupe LFI-NFP a souligné que le gouvernement Barnier est
"une négation du résultat des dernières élections législatives"
, accusant l'exécutif de ne plus représenter la volonté populaire. Clémence Guetté, députée LFI, a confirmé sur X qu'elle défendra cette motion, en déclarant que
"le macronisme désavoué dans les urnes n'a aucune légitimité".


Cependant, cette initiative a peu de chances d'aboutir, le Rassemblement national ayant annoncé qu'il ne voterait pas en faveur de la censure. Sans leur soutien, la gauche ne pourra réunir les voix nécessaires pour renverser le gouvernement.

Pour rappel, la composition du gouvernement de Michel Barnier (LR) a été annoncée le 22 septembre courant après plus de deux semaines de spéculations. Lors d'une brève déclaration, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, a dévoilé les membres du nouveau cabinet, essentiellement des partis Les Républicains et Renaissance, confirmant notamment la nomination du chef de file des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur.


La nomination de Michel Barnier à Matignon, au début du mois de septembre, est intervenue dans un contexte politique difficile, marqué par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale ainsi que par des démarches visant la destitution du président Macron, auquel l'opposition reproche de ne pas respecter la volonté des Français issue des urnes, lors des législatives anticipées tenues les 30 juin et 07 juillet derniers.


Lors de ces élections, la coalition du NFP (gauche) avait réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges sur 577. La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l'Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.


Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges. Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.


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